Bonjour-bonjour
Une actrice belge au demeurant fort sympathique a choisi de vivre à Paris où elle est considérée de façon très chaleureuse : « Autrefois il y avait un héritage coluchien sur les cousins (belges) débiles. Mais, aujourd’hui nous sommes passés à un autre extrême : si tu es belge, tu es forcément sympa ». – Il s’agit de Virginie Efira (lu ici)
Ne pourrions-nous pas, en cas de contrainte, faire le même voyage, mais en sens inverse : de France en Belgique ? Car à l’heure où l’extrême droite est aux portes du pouvoir, cette question est au premier plan : en cas de prise du pouvoir par les partis d’extrême droite, à quel pays pourrions-nous demander le refuge politique ?
On peut songer aux pays francophones ; nous aurions le choix entre deux pays à nos frontières : la Suisse et la Belgique. L’hésitation est permise – toutefois ils possèdent tous les deux des partis nationalistes qui risquent de ne pas très bien accueillir des français qui fuient leur pays. Les nationalistes sont des gens très désagréables avec les étrangers, et on sait qu’il en va de même chez nous avec des français pourtant modérés dans leurs opinions.
D’ailleurs ce problème du refuge en pays étranger a depuis longtemps été pris en compte, en particulier par Voltaire dont le refuge fut le village Ferney-Voltaire situé juste à la frontière suisse. Voltaire n’a pas voulu quitter la France, mais se mettre en position chercher refuge à l’étranger en quelques minutes.
Statue de Voltaire à Ferney. On remarquera sur le piédestal la liste des bienfaits dont il combla le village
Et puis, on ne choisit pas toujours sa terre d’exil : pensons aux espagnols républicains qui certes n’ont pas eu le loisir de choisir la France, lorsqu’ils sont entrés massivement dans le sud du pays en fuyant les franquistes.
Et enfin, ai-je raison d’évoquer ainsi une France devenue invivable ? Je n’en suis pas absolument certain, mais en observant comment les Etats-Unis sont transformés par les MAGA, on se dit que ça ne doit pas être facile à supporter.
Reste qu’on se souvient aussi de la formule de Danton : « On n'emporte pas la Patrie à la semelle de ses souliers. » pour expliquer qu’il préfère rester exposé au rapport rédigé contre lui par le Comité de Salut public

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