mardi 16 décembre 2025

Effet des écrans : l’assassin court toujours – Chronique du 17 décembre

Bonjour-bonjour

 

La mode est aux dénonciations des effets délétères des écrans – de smartphone en particulier – dont sont victimes les enfants qui en font un usage abusif et précoce.

En vrac : « les études pointent une réduction de l’espérance de vie, un risque accru d’obésité, de diabète de type 2 et d'affections cardio-vasculaires. Mais aujourd’hui se pose la question des traces psychiques que ces usages peuvent laisser sur les enfants et les adolescents. Les études que l'on a montrent que l’utilisation des écrans est corrélée à des retards de la parole, du langage, à des troubles de l'interaction, à des difficultés et à des retards sur le plan psychomoteur. » (Lu ici)

 


Comme ce texte est sérieux, on ne dit pas que les écrans causent tout ceci, mais que leur utilisation est corrélée à certains de ces effets.

Expliquons : une corrélation est un rapport, une relation de dépendance entre deux choses, deux évènements, deux concepts dont l'un est lié à l'autre. On a affaire à des relations logiques et non à des lois explicatives, ce qui fait une sacré différence. Par exemple, voyez la corrélation entre le niveau de délinquance et le milieu social d'origine.

Par contre la causalité est la relation qui s'établit entre une cause et son effet : la cause est ce qui produit quelque chose, ce qui en est à l'origine. L'effet est ce qui est la conséquence – comme par exemple la santé et l’exercice physique.

Certains diront : « Qu’importe, après tout. Si la suppression des écrans permet aux enfants de développer normalement leur cerveau, supprimons-les et tout rentrera dans l’ordre. »

Oui – mais non. Car dans ce cas on ignorera toujours la véritable cause des désordres signalés, qui certes ne se manifesteront plus, mais qui ne touchera pas à la cause véritable, la quelle pourra produire de nouveaux désordres ignorés jusqu’alors.

Et quelle serait cette cause occulte ? La petite goute de dopamine que notre cerveau sécrète lors de l’usage des écrans et que nous rechercherons ailleurs si jamais elle venait à manquer.

N’importe quel acte compulsif pourrait alors remplacer nos écrans-chéris.

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