dimanche 14 décembre 2025

Ahmed al Ahmed, le « héros » - Chronique du 15 décembre

Bonjour-bonjour

 

Après l'attaque sur la célèbre plage de Bondi à Sydney, des images ont émergé sur les réseaux sociaux, montrant un homme attraper l'un des tireurs alors qu'il ouvre le feu sur des civils non armés. L'homme réussit ensuite à lui arracher l'arme des mains, avant de pointer l'arme sur l'assaillant tandis que celui-ci recule.

 


 

Vidéo vue ici

 

Une fois encore, l’image a fait son office : donner en temps réel sa dimension instantanée à un évènement qui bouleverse un pays entier. Je veux parler de la fusillade antisémite qui a eu lieu sur la plage de Sidney et qui a horrifié l’Australie. (article cité ci-dessu)

- Voici donc qu’on trouve à présent une vidéo prise sur les faits où l’on voit un passant désarmer un des assaillants en lui arrachant son fusil d’assaut et en l’utilisant pour le menacer et l’éloigner. Selon les autorités, cet homme aurait été blessé par balle à deux reprises : ce qu’on ne voit pas sur ces images, et qui peut-être a eu lieu par la suite.

Restons pour le moment au niveau du spectateur « naïf » qui visionne ces images sans avoir la moindre information du contexte. Celui qui ne serait pas averti de l’importance de l’évènement verrait une scène de rue presque banale : c’est vrai que l’arme est menaçante, mais le courageux passant saute par derrière sur le criminel et avec sa carrure imposante il n’éprouve guère de difficultés pour le dominer. On est même plutôt étonné de voir ce héros embarrassé par le fusil après avoir éloigné l’assaillant : il le pose contre un tronc d’arbre et puis il s’en va : plus rien à voir ! 

- En réalité, on ne sait pas trop comment comprendre ces images qui ne sont qu’une partie de la scène. Car, dans le même temps des milliers de gens fuient dans tous les sens sous le coup de la panique. C’est donc le calme et la maitrise du passant qui affronte le tueur qui est à remarquer. En vérité nous interprétons à présent ces images avec la connaissance de la totalité de l’évènement, que personne n’avait au moment où il s’est déroulé. Un peu comme nous comprenons la bataille de Waterloo à chaque étape après avoir lu son récit entier dans nos livres d’histoire.

La connaissance historique ne consiste pas à exhumer un savoir, une conscience présente sur le moment et ensevelie par le temps. En réalité, l’histoire en fabriquant cette conscience et ce savoir crée une objectivité qui a échappé aux acteurs de l’évènement. Si cette objectivité décrit bien la réalité, disons que ce n’est pas dans la conscience des protagonistes de l’action qu’elle était présente – et qu’elle n’a donc pas grand-chose à voir avec les causes déterminantes de l’action.

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