Bonjour-bonjour
Je connais des gens qui détestent Noël et qui n’ont qu’une hâte : c’est que les petites lumières s’éteignent, que la Dinde et le foie gras disparaissent des tables et que le Gros bonhomme rouge fiche le camp aves son traineau et ses rennes. Bref, ce sont des personnes qui font la g*** quand le joie pétille dans les yeux des autres.
Si vous demandez pourquoi lisez cet article écrit par des neuroscientifiques et vous comprendrez.
Voici un résumé : « La vérité inconfortable, c’est que nos fêtes ont été conçues pour une époque révolue. Nous avons greffé la technologie moderne, l’hyperstimulation urbaine et les attentes sociales irréalistes sur une architecture cérébrale préprogrammée pour le rassemblement tribal simple et la convivialité authentique. »
- Autrement dit, si nous remontons 300000 ans en arrière, nous trouvons des gens qui sont assis en rond autour d’un feu de bois à se raconter des légendes que tout le monde connait, et à chanter des chansons que le village entier reprend en chœur. Notre cerveau s’est construit pour répondre à cette situation, et comme il n’a pas évolué depuis, c’est toujours la convivialité tribale qui nous fait kiffer.
Comparez maintenant à la situation de fêtes de fin d’année, vous trouvez :
- Une dissonance émotionnelle, du fait de la joie que vous devez afficher en même temps que vous craignez les conflits familiaux. Vous devez sourire pendant que votre centre émotionnel crie « au secours ».
- En même temps, le cortex préfrontal médial qui régule les réponses autonomes et neuroendocriniennes au stress, se trouve saturé par des demandes émotionnelles contradictoires et sa capacité à coordonner les comportements s’effondre. Le résultat ? Une alternance imprévisible entre euphorie forcée et déprime soudaine.
- Nous sommes soumis à des messages nous présentant des « versions de Noël parfait », tables élégantes, sourires figés, cadeaux dispendieux, traditions idéalisées – et aucune trace de la vérité : les tensions, la fatigue, l’ennui, la solitude. Et c’est notre neurobiologie qui régresse face à cette surcharge informationnelle.
--> Notre cortex préfrontal est obligé de décoder les micro-expressions faciales, gérer les tensions non-dites, naviguer les hiérarchies familiales invisibles – situations ordinaires en temps de réveillons.
Bref : le Cro-Magnon que nous sommes n’est pas adapté aux Réveilllons de fin d’année.
Mais que faire alors ?
- Réduire drastiquement la surcharge sensorielle : Limitez les interactions simultanées. Pas de téléphone pendant les repas. Pas d’écrans. Prenez des pauses silencieuses — même quinze minutes de solitude permettent au cortex préfrontal de se resynchroniser.
- Privilégiez la qualité émotionnelle par rapport à la quantité sociale : Quelques conversations profondes et authentiques avec une ou deux personnes
- Synchroniser vos rythmes biologiques : Exposez-vous à la lumière du jour (même grise), respectez vos horaires de sommeil, minimisez l’alcool.
- Arrêtez la comparaison sociale digitale : Bannissez Instagram, TikTok et les groupes familiaux WhatsApp pendant les fêtes
- Bref, faites la fêtes, oui. Mais comme du temps de nos ancêtres

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