mardi 27 février 2018

TEMPÉRATURE SOUS ABRIS : -8. TEMPÉRATURE RESSENTIE : - 15



Et en effet, si on donne au « ressenti » la dignité d’une mesure rigoureuse susceptible d’être reconnue par tous, pourquoi ne pas généraliser ?
=> Voilà qui donne du grain à moudre au philosophe : alors que nous autres français cartésiens nous ne croyons qu’à ce qui peut être vérifié et démontré, voilà que la médiasphère nous intime de reconnaître aussi les évaluations qu’on appelle parfois « au doigt mouillé ».
Certes, les météo-gourous nous expliquent que ce sont les canadiens qui ont déterré cette mesure de températures ressenties en fonction du vent, de l’humidité, de la température « réelle » etc. Que ça fait plus de 50 ans que ça fonctionne chez eux, et qu'avec le froid et le blizzard ça ne peut durer que si ça marche. Et qu’en plus ils ont pour mesurer tout ça fabriqué un algorithme long comme le bras et qu’il faut avoir la médaille Fields pour y comprendre quelque chose.
Que les philosophes sceptiques se rassurent donc : voilà des super-dispositifs qui sont capables de transformer la subjectivité en objectivité. Mais les cartésiens que nous sommes se tapotent le menton en disant « Hum…Hum… »

Quoique, comme le suggère notre illustration, nous avons tout intérêt à faire comme si cette estimation avait une objectivité et donc une valeur propres, et d’ailleurs les observateurs de l’image ci-dessus y sont allés de leur commentaires :
- « Nombre d’élèves : 25. Ressentis : 42 » dit l’instit.
- « Nombre d’heures de travail quotidien : 8. Ressenti : 12 » dit le travailleur
- « Age : 72 ans. Ressenti : 82 » dit le retraité.

Là je m’arrête : qu’est-ce qui empêche que les optimistes aussi puissent tirer parti de cette valorisation de leur ressenti ?

- Age : 72 ans. Ressenti 52 (Grâce à l’antiride à l’acide hyaluronique)

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