Face aux témoignages des rescapés de la fusillade de
Floride, Donald Trump a promis mercredi des mesures « fortes »,
évoquant la possibilité, extrêmement controversée, d'autoriser le port d'armes
pour certains enseignants.
« Evidemment, cela s'appliquerait uniquement aux
enseignants sachant manier une arme », a-t-il concédé, en suggérant
d'armer 20 % des effectifs des équipes pédagogiques.
Par ailleurs le locataire de la Maison Blanche a critiqué le
concept de lieux sanctuaires où aucune arme n'est tolérée, en estimant que de
tels sites jouaient un rôle d'aimant pour les « maniaques », qu'il a
assimilés à des « lâches » qui privilégieraient les cibles où ils
risquent de ne pas se faire tirer dessus en réponse.
Alors, voilà le dilemme : ou bien supprimer toutes les armes ce qui revient à interdire aux honnêtes citoyens d’être armés alors que les malfaiteurs le resteront comme avant. Ou bien autoriser tous les gens (honnêtes ou pas) à être armés afin que certains puissent se muer le cas échéant en défenseurs des gens restés désarmés.
Bien sûr, une telle décision serait l’occasion pour la NRA de vendre encore plus d’armes – permettant à l’industrie de l’armement de faire encore plus de bénéfices.
On risque pourtant avec cette dernière solution de fabriquer plus de cow-boys que de héros, des gens qui défouraillent à qui mieux mieux sans trop se demander si c’est vraiment nécessaire. Par ailleurs, on voit que sans aucune arme, les héros agissent quand même : pensons aux passagers américains du Tallis, célébrés actuellement au cinéma par le film de Clint Eastwood, qui ont neutralisé à main nue le terroriste pourtant fortement armé. En revanche on devine sans peine que le fait d’avoir une arme prête à tirer peut faciliter les erreurs tragiques et les balles perdues.
- C’est ainsi qu’on racontait il y a quelque temps ce fait
divers : une femme qui faisait ses course avec son jeune enfant placé dans
son caddie, à coté de son sac à main et été tuée accidentellement par son
enfant qui voulait jouer avec le révolver placé dans le sac, chargé et cran de
sureté levé. On reste stupéfait par la banalité du port d’arme pour les
américains, qui peuvent se dire en partant faire leurs courses :
« Est-ce que j’ai bien mon Smartphone ? Oui… Ah… J’allais oublier le
révolver ! »
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