ORELSAN, VAINQUEUR DE TROIS TROPHÉES AUX VICTOIRES DE LA MUSIQUE, MIS EN CAUSE POUR LE CONTENU SEXISTE ET MISOGYNE DE CERTAINS DE SES TITRES.

Ironie du sort ? En tout cas, c’est pour une chanson intitulée « Saint-Valentin » (lire ici) que le rappeur est mis en cause, principalement par Céline Steinlaender, pour qui «certains propos lus et entendus dans ses chansons» ne seraient pas «acceptables». » Il est notamment fait référence au titre Saint-Valentin, dans lequel Orelsan chante «ferme ta gueule ou tu vas te faire marie-trintigner : J’te l'dis gentiment, j'suis pas là pour faire de sentiments, j'suis là pour te mettre 21 centimètres», dans ce titre paru il y a dix ans qui lui avaient déjà valu des démêlés avec la justice.

Pour faire bonne mesure, Orelsan dénonce explicitement le 14 février : « J'aime pas trop les 14 Février / Tout l'temps seul à force de m'faire griller / J'te tèj' la veille, et j'te rebaise le lendemain / Suce ma bite pour la Saint-Valentin »

Passons sur la misogynie et le sexisme dont on lui fait grief : les excès de ce genre sont trop évidents pour appeler décryptage ou « désenfumage ». Par contre la vision de la Saint-Valentin devrait nous intéresser. Car on y trouve un comportement sexuel supposé opposé à celui des Valentins amoureux : il n’est que de relire pour s’en persuader la réflexion ci-dessus à propos des 21 centimètres. Oui, mais voilà : et si ce propos malgré sa brutalité correspondait quand même à une offre commerciale pour « fêter l’amour » ? Car n’est-ce pas, outre les bagues-diamants-éternels, et le champagne pour les tête-à-tête-aux-chandelles, on trouve dans les pages des catalogues des tenues féminines égrillardes, des menottes emplumées de rose, des jouets vibrants pour dames.

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Oui, en fait tout cela est destiné aux dames : s’agit-il donc de les câliner particulièrement ce jour-là ?

Sans doute mais on ne peut s’empêcher de penser que ces cadeaux sont aussi « boomerang » : il s’agit d’offrir aux Valentins des Valentines bien chaudes.