" Sur fond d'onde de choc #MeToo, cette 68e édition de la
Berlinale, le premier grand festival de cinéma de l'année en Europe, a
largement mis à l'honneur les femmes à l'écran, malgré la présence de seulement
quatre réalisatrices en compétition sur 19 films." (Lire ici)
Faut-il
pleurer, faut-il en rire ? / Fait-elle envie ou bien pitié ? / Je
n’ai pas le cœur à le dire… chantait Jean Ferrat.
Hé bien, lorsque je lis ce compte rendu du Festival de
Berlin, c’est pour moi la même chose. Car découvre-t-on seulement maintenant le
talent des femmes cinéastes, au point que ce serait une rétribution juste mais tardive de leur génie que de les couronner au détriment des réalisateurs masculins
qui ne leur arrive pas à la cheville ? Ou bien s’agit-il d’une
compensation, d’une discrimination
positive comme pour se faire pardonner des siècles de mépris et
d’exploitation sexuelle ? Reconnaissance ou bien mauvaise
conscience ?
On serait tenté de répondre : « Les deux mon capitaine.
Car si trop de femmes ont été défavorisées par le passé et cantonnées dans le
rôle de script-girl, on s’interroge aujourd’hui sur cette avalanche de prix
pour seulement 4 compétitrices : du coup, on est en droit de se demander si les femmes n’auraient pas été défavorisées en amont au point d’être
sous-représentées à la Berlinale, et
puis en suite sur-récompensées dans la distribution des prix. »
Et si, contournant ces questions, on se demandait ce qui
allait suivre ? N’allons-nous pas vers une domination féminine, qu’on
appellerait un « matriarcat » faute d’avoir un meilleur terme ?
Et si, plus simplement, les femmes faisaient à présent usage de l’avantage que
la nature leur a donné : pouvoir frapper les hommes là où ce qui fait leur
fierté constitue aussi leur fragilité.
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