Bonjour-bonjour
Retour sur la polémique à propos des menus de cantine scolaire avec ou sans viande.
Hier je pensais en avoir terminé avec ce débat mais l’actualité en a décidé autrement, avec ces élus dont la verve est sans limite en pareille occasion.
Alors que Pascal Girin, président de la FDSEA du Rhône déclarait « L’argument du protocole sanitaire, c’est un prétexte derrière lequel ils se cachent pour mettre en œuvre leur promesse électorale d’un menu végétarien », Barbara Pompili allait jusqu’à dénoncer un « débat préhistorique ».
« Toi, homme, pas toucher mon auroch » grognait l’homme de la Chapelle-aux-Saints devant la dépouille de l’animal que ses congénères convoitaient.
Vous avez vu la puissante carcasse de cet homme ? Comment a-t-il pu se développer ? En mangeant des choux et des navets, ou en se bâfrant de viande crue ? Il y a peu, un manifestant pro-élevage brandissait une pancarte où on pouvait lire : « Pour combattre la covid, mangez de la viande ! »
Mais en réalité on imagine que notre lointain ancêtre ne se posait pas de telles questions, parce qu'il s’inquiétait plutôt de trouver une pitance, n'importe la quelle, dans un milieu parfois généreux, parfois avare en ressources : tantôt chasseur, tantôt cueilleur. Ne jamais refuser l’un et n’accepter que l’autre, au risque de disparaitre victime de la famine récurrente. Et d’ailleurs, aujourd’hui, croyez-vous que beaucoup d’êtres humains pourraient se demander quoi choisir ? Si la famine a reculé sur la planète, elle n’a pas disparu : on reproche aux chinois de consommer des animaux sauvages porteurs de virus ; mais pendant des millénaires ils n’ont pu survivre qu'à condition de manger à peu près tout ce qui bouge, vers de terre et pangolins compris.
Madame Pompili se trompe quand elle dit que nous avons-là un débat préhistorique. Car tout au contraire, ce débat est celui que tiennent les enfants gâtés du progrès, bourrés de vitamines et de calories.
Ne discutez pas la bouche pleine !
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