Bonjour-bonjour
La junte birmane coupe Internet, lance les blindés de l’armée dans les rues de Rangoun et… libère 23000 prisonniers. Là on sursaute : ça parait plutôt incohérent, puisqu’on s’attendrait plutôt à des arrestations massives : pourquoi les militaires videraient-ils les prisons alors que d’habitude ils les remplissent ?
Lisons l’information : « Certains Birmans craignent aussi que la libération massive cette semaine de plus de 23 000 prisonniers par l’armée n’ait été orchestrée pour semer le trouble en relâchant des individus peu recommandables, tout en faisant de la place dans les prisons pour les détenus politiques ». (Lu ici)
- Bien sûr la répression soulève toujours le même problème : que faire des prisonniers qu’on vient de rafler dans les manifestations tant qu’on n’a pas encore construits les camps pour les retenir ? Les stades comme à Santiago ou en Argentine, ça peut se concevoir, mais seulement pour peu de temps – Et puis de toute façon, il faut encore arrêter les gens et les amener là.
Mais déstabiliser la population avec cette libération qui, du même coup fait de la place pour emprisonner les manifestants, voilà qui est habile… et cruel en même temps.
En effet, l’hostilité manifestée par une telle mesure saute aux yeux : il s’agit pour les militaires d’affaiblir le peuple et pour cela on le déstabilise en lâchant des asociaux qui vont voler, piller, assassiner. On aurait lancé une guerre bactériologique, en empoisonnant l’eau ou en diffusant des virus pestiférés on n’aurait pas fait mieux. C’est même plus malin de libérer des criminels dont on sait se protéger quand on a des casernes et des fusils d’assaut, alors que les virus peuvent revenir à leur source et là, nulle arme ne pourrait les arrêter.
Mais quand même : on voit que le pouvoir s’est allié avec la pègre et que si les honnêtes gens sont dans les prisons, ça veut dire que ceux qui sont dehors, ce sont les criminels.
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