dimanche 10 avril 2022

Les femmes d’abord ! – Chronique du 11 avril

Bonjour-bonjour

 

Valérie Pécresse 4,79%, Anne Hidalgo 1,7% : les femmes ont été à la peine hier soir.

On objectera que Marine Le Pen s’en tire haut la main avec 23% et la qualification pour le second tour. C’est vrai,  mais n'oublions pas primo qu'elle n'a pu conquérir le pouvoir dans son parti que par la grâce de l’héritage du chef.

Et qu'ensuite elle a dû batailler pour conserver cette place devant les attaques d’hommes avides de la remplacer.


Je suis convaincu que ni madame Pécresse, ni madame Hidalgo ne sont responsables en tant que femmes de cette débâcle - ni que la féminité de madame Le Pen soit en cause d'une quelconque façon.

Car hier soir on l'a constaté : à l’exception de madame Le Pen, les femmes qui ont brigué le pouvoir présidentiel ne l’ont pu que parce qu’il était impossible à atteindre.


- Le PS en miette a laissé la Maire de Paris aller à la bataille : il n’y avait que des coups de bâton à récolter. 

- Quant à madame Pécresse, la place entre Les Républicains qui filaient en douce chez Macron et les « ciotticiens » qui lorgnaient du côté de Zemmour, la planche qui lui était accordée avait été soigneusement savonnée.


Tout cela laisse supposer qu’il y a chez les politiques un clan, un ensemble d’hommes qui sont solidaires pour lutter contre la concurrence des femmes. 

Solidarité ? Ou plutôt communauté d’objectifs : ne laisser aucun espace aux femmes pour accéder à la lumière des médias et des triomphes, qu’on les laisse besogner dur pour réussir pendant que les hommes paressent et attendent de s’attribuer la gloire de leur succès. Car, dès lors que les femmes deviennent visibles, ce détournement de notoriété n’est plus possible. 


On le voit : je ne pense pas qu’il y ait aujourd’hui, chez nous, en politique une opposition old fashion des hommes disant que la place des femmes est aux fourneaux parce qu’elles sont soumises à leurs émotions et incapables de prendre des décisions lorsqu’il est nécessaire d’agir avec force. 

Avec le changement des mentalités, les femmes ont gagné à devenir des ennemis respectables : c’est déjà ça.

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