Bonjour-bonjour
« T’as pas cent balles ? » Cette question on l’a entendue hier prononcée avec angoisse par quelques-uns des candidats déchus de l’élection présidentielle : ayant recueillis moins de 5% des voix, les voilà obligés de payer de leur poche leurs frais de campagne.
Ci-dessus, Valérie Pécresse appelle aux dons : "Je suis endettée personnellement à hauteur de 5 millions d'euros" (Voir ici).
On ironisera : Valérie Pécresse en faillite ? On n’est pas prêts à lui confier les clés de Bercy ! Mais la vérité, c’est qu’aucun parti n’est épargné
- Il fut un temps où on était communiste de père en fils ; où, vieil abonné du Figaro, on avait été toute sa vie du parti conservateur. Mais aujourd’hui, vous pouvez être le matin socialiste, l’après-midi centriste – mais le soir après le pastis, mélanchonniste.
Beaucoup d’électeurs l’ont dit lors de récents sondages : ils se sont déterminés à voter pour un candidat la veille du scrutin, voire même dans l’isoloir.
Oui, imaginez : vous collectez les 12 bulletins présents et, entré dans l’isoloir, vous vous dites : « Au fait le quel vais-je mettre dans l’enveloppe ? » Comment est-ce possible ? Sommes-nous devenus à ce point indifférents à la politique que nous jouions un vote à pile ou face ? Sûrement pas. Mais peut-être notre orientation politique varie-t-elle selon les inclinations, les émotions, les passions qui nous envahissent ? Un attentat islamiste, et je vote pour le fielleux qui promet, une fois élu, de jeter tous les musulmans à la mer ; si c’est une mère de famille qui pleure de faim avec ses trois enfants devant l’Armée du salut, me voilà soutien de l’Abbé Pierre ; le chômage augmente ? Vite, je choisis le libéral de service (Emmanuel ! Au secours !)
Le choix politique ne s’effectue plus qu’à court terme et avec lui l’élection Présidentielle relève du concours de beauté. Plus aucune visibilité : les résultats escomptés s’inversent au cours des sondages et celui qui rit le matin, l’après-midi pleurera.
Les sociétés démocratiques comme la nôtre deviennent impossibles à gouverner, mais ce n’est pas grave : en cas de défaillance des hommes, la nature reprend ses droits et c’est elle alors qui pilote le pays, le laissant dériver vers les gouffres pour qu’au dernier moment les matelots reprennent la barre. Et quand ils sont trop occupés à se chamailler pour le faire ? Qu’importe : ça fera un pays libre et indépendant de moins, mais ce qui compte pour notre Mère-Nature, c’est le global, c’est l’espèce : croyez-vous que l’humanité disparaitrait si la France, pays libre et de haute culture venait à disparaitre ?
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