Bonjour-bonjour,
Vous avez sans doute en mémoire les regrettées « raffarinades » dont Jean-Pierre Raffarin parsemait ses interventions du temps où il était premier ministre (du genre : « La route est droite mais elle monte », sorte de lapalissades qui faisaient le délice de la presse). Les voici de retour avec cette formule lâchée au détour d’un échange sur le plateau de C à vous à propos des révisions constitutionnelles selon lui nécessaires pour moderniser la constitution après les élections de cette année : « Ce qu’il nous faut, c’est une 5ème République augmentée ».
Je laisserai les spécialistes disserter sur les changements en question. Par contre je m’intéresserai à l’usage du terme « augmenté » utilisé comme épithète accolé au mot « République ».
- D’abord, remarquons que monsieur Raffarin fait clairement allusion au terme « augmenté » tel qu’utilisé dans l’expression « réalité augmentée », où il désigne un procédé par lequel des éléments fictifs se trouvent enchâssés dans une image de la réalité, comme ici pour visionner un meuble sur un catalogue, directement incrustée dans l’image de votre salon :
Application Ikéa
--> L’idée est que la réalité augmentée est d’abord la réalité ordinaire, telle que nous la connaissons déjà, mais enrichie d’éléments, nouveaux certes, mais qui en font partie de façon tout à fait réaliste.
- Car là est peut-être l’essentiel ici : ce que monsieur Raffarin suggère c’est qu’il ne s’agit surtout pas de faire la Révolution, peut-être même pas d’inventer une « 6ème République ». Il s’agit plutôt d’amender la constitution française, de façon à la faire évoluer selon les besoins actuels.
On pense aussitôt à la constitution américaine promulguée en 1787 et toujours en vigueur aujourd’hui, assortie il est vrai de multiples amendements.
Constitution américaine – 1787
- A quand la Constitution de 1957 multi-amendée, mais maintenue dans son esprit et dans sa philosophie ?
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