mardi 12 avril 2022

Un coup d’avance – Chronique du 14 avril

Bonjour-bonjour

 

Devant le soutien très ferme, presque en forme de ralliement, apporté par l’ancien Président Nicolas Sarkozy au candidat Macron, on se doute bien qu’il y a quelque chose là dessous.

En politique la défaite n’est qu’une péripétie dans un processus beaucoup plus long ; ainsi de la défaite historique des partis traditionnels, en particulier celle de Valérie Pécresse pour LR.

Autant dire que dans les états-majors des partis, avant que le second tour des présidentielles soit passé on s’affaire autour des alliances pour les législatives.

C’est ce que Christian Jacob, le patron du parti, affirme : "Emmanuel Macron a échoué sur son quinquennat et a généré des votes de désespérance. Le moyen de corriger cela passera par les élections législatives, car c’est au parlement que les textes sont votés". Propos repris de façon encore plus explicite par Nicolas Sarkozy : « Soit vous regardez les trains passer durant 5 ans, soit vous avez des parlementaires et quelques ministres ! C'est notre survie politique qui est en jeu » (1)

 

La politique est un métier qui consiste à faire jouer tous les ressorts possibles pour conquérir et conserver le pouvoir : c’est cela que Machiavel a largement expliqué dans Le Prince, son ouvrage publié en 1515 (2). Certes, rien n’est aussi schématique dans la réalité, et il se peut que des politiciens s’engagent de façon uniquement morale : faire le bien du pays et ne rien accepter qui irait contre, quand bien même ils y trouveraient un avantage personnel. Mais la contrainte matérielle à la conquête et à la conservation du pouvoir reste in fine le critère d’évaluation des mesures politique proposées. 

C’est d’ailleurs en ce sens que les démocraties sont supérieures aux dictatures, car elles accroissent les contraintes subies par le pouvoir et le mettent en demeure de tenir compte des aspirations du peuple. Ainsi du Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) cher aux Gilets Jaunes et repris par la candidate du RN qui mettrait les gouvernants sous la menace d’une révocation en cours de mandat.

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(1) Lire l’article de Thomas Soulié et Marie-Pierre Bourgeois pour Bfmtv (voir ici)

(2) A télécharger ici

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