lundi 27 juin 2022

Le placard aux idées à la c*** – Chronique du 28 juin

Bonjour-bonjour

 

La bêtise est-elle une affaire d’homme ou de situation ? Selon que vous soyez misanthrope ou non, votre réponse sera différente.

Aujourd’hui je viens vous rassurer, cher amis : c’est bel et bien une affaire de situation, comme en témoigne cette proposition de monsieur Ndiaye, ministre chargé de l’éducation nationale : « Le nouveau ministre de l'Éducation nationale s'est prononcé pour qu'un professeur puisse s'emparer des heures d'un collègue absent et qu'à son retour, celui-ci compense en rattrapant le temps perdu sur l'emploi du temps du premier.

« Nous voulons faire en sorte qu'une absence du professeur d'histoire-géographie par exemple soit compensée par, disons, son collègue de français. Mais attention, pas pour que le professeur de français fasse de l'histoire-géographie ! Il utilisera ces heures pour faire une double dose de français, et quand le collègue d'histoire-géo reviendra, il compensera en prenant sur les heures de français. » (Lu ici)

Bien sûr on ne tient pas ici compte du miracle que constituerait le fait que les heures non faites correspondraient à des libertés dans l’emploi du temps du collège (p.ex. de français) de la même classe et disposé, notez-le, à réaliser une telle opération.

Monsieur Ndiaye est lui-même professeur, et même si c’est à autre niveau, il ne peut ignorer qu’une telle coïncidence est quasi-impossible – mais surtout, il devrait savoir que les enseignants reçoivent cette proposition avec amertume comme une humiliation : "Si quelqu'un est malade en France, quel que soit son travail, personne ne lui demande de rattraper ses heures..." a déclaré Françoise Cahen, professeure de lettres à Alfortville.


--> Comment une idée si stupide a-t-elle pu germer dans un cerveau aussi fécond que celui de monsieur Ndiaye ?

 

J’ai un début de réponse, ayant moi-même vu passer cette proposition du temps où j’étais en activité – c’était au temps où Claude Allègre était ministre de Lionel Jospin - le quel cohabitait avec Jacques Chirac. Je ne me rappelle plus de la procédure exacte, mais elle correspondait assez bien à celle qui est proposée aujourd'hui ; en tout cas,  elle a bien fait rire (sauf ceux qui comme moi étaient dans le dégoût d’être sous la férule d’un tel homme). 

- Alors je suppose qu’il y a au ministère de l'Education nationale une salle où on archive tous les projets avortés, collationnés ministres après ministres, et que monsieur Ndiaye a dû, en arrivant s’enfermer dans ces archives pour les compulser histoire de trouver des idées à avancer de suite.

Malheureusement ce qu’il trouve dans ce placard, ce sont des idées à ne surtout pas proposer. 

Il s’emble qu’il n’en soit pas averti.

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