Bonjour-bonjour
La démocratie va mal et pas seulement chez nous. Alors qu’au Sénégal on a trouvé la recette pour obtenir un suffrage majoritaire : exclure les députés d'opposition de l'hémicycle par la gendarmerie ; on voit maintenant qu’aux Etats-Unis, l’élection risque bien de se dérouler entre Donald Trump accusé d’avoir voulu renverser le résultat de l’élection présidentielle de 2021, et Jo Biden qui montre qu’il n’a plus la lucidité intellectuelle pour affronter la complexité de sa tâche. Comment un tel pays, dont les structures démocratiques sont si anciennes qu’elles semblent avoir inspiré tous les pays démocratiques, peut-il se piéger lui-même ainsi ?
Le danger auquel s’exposent les démocraties est identifié comme étant le peuple lui-même. Déjà chez Platon il était accusé de ne pas avoir la science nécessaire pour gouverner ; et puis durant l’époque des Lumières, on voulait un despote éclairé pour guider le gouvernement selon la science politique. Plus près de nous, la technocratie a exercé un pouvoir silencieux, fait de décrets plutôt que de lois, mais également marqué par la certitude que la gouvernance politique est trop sérieuse pour être laissée aux citoyens.
Contre cela, la démocratie s’étant environnée de lois fondamentales stipulant que la liberté politique des citoyens est sans limite autre que celle de respecter les obligations pour avoir le droit de voter, il est évident que rien ne peut empêcher un filou ou un vieillard gâteux de solliciter leur suffrage.
Seulement comment des contre-pouvoirs ne peuvent-ils pas empêcher cela ? Que la Cour Suprême invalide la candidature de Trump, ou que des candidats à la primaire démocrate écartent Biden pour incapacité ; voilà qui devrait arriver.
Sauf que pour le moment la constitution américaine ne l'impose pas, moyennant quoi la démocratie serait malade non de l’ignorance du peuple mais de la rigidité de ses lois fondamentales.
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