mercredi 14 février 2024

Le bol de riz en fer – Chronique du 15 février

Bonjour-bonjour

 

Une vieille expression maoïste promettait aux fonctionnaires la possession d’un « bol de riz de fer », autant dire inusable : façon de dire qu’ils ont la sécurité de l’emploi.

Si en en croit la presse chinoise, il semble qu’aujourd’hui ce ne soit plus le cas du moins pour les professeurs : à l’horizon 2035 il y aura près de 2 million de professeurs surnuméraires du fait de la baisse de la natalité. (Art. relayé par Courrier international)

 

La ressemblance de cette situation avec la nôtre qui prévaut depuis 50 ans invite à observer ce qui se passe en Chine.

Bien sûr cette situation n’est pas subie passivement par les enseignants chinois : que faire de tous ces profs qui sont surnuméraires ?

D’abord, comme chez nous, certains pensent qu’il suffirait de réduire le nombre d’élèves par classe.  Le journal chinois qui donne ces informations affirme que “les écoles chinoises sont surchargées d’enfants depuis des décennies, avec jusqu’à 50 élèves par classe dans certaines villes et au moins 30 dans les zones rurales”. Et d’ajouter : “Cette situation pourrait inciter les écoles publiques à réduire la taille des classes en évitant les licenciements, ce qui permettrait en plus aux enseignants d’augmenter le temps qu’ils passent avec chaque élève.” 

 

- Bref : rien d’original en Chine à part le nombre extraordinaire de profs qui vont rester sur le sable ?

Si, quand même : “De nombreux enseignants ont un niveau de compétences relativement faible, en particulier dans les écoles rurales. Il est très important de promouvoir, dès que possible, le perfectionnement des enseignants par leur élimination quantitative.” (Art. cité)

Le niveau des profs étant très bas, il faudrait donc profiter de cet excès, d’abord pour virer les plus nuls, ensuite pour reprendre et approfondir le niveau de compétence de ceux qui sont encore surnuméraires mais qui pourraient retourner en formation pour en revenir avec de meilleures capacités à mettre au service de leurs élèves.


Hé-hé… Constater que le niveau baisse également chez les profs, ça ne se fait pas chez nous. En plus vouloir les renvoyer sur les bancs de la fac avant de les réintégrer dans l’enseignement : ces chinois ont bien de l’imagination. En aurions-nous autant ?

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