Eugène Buland - Le berceau vide (1896)
Bonjour-bonjour
Depuis 2011, le nombre de naissances recule chaque année en France, à l’exception de 2021, qui a connu un léger rebond après le Covid-19. Le nombre de naissances est désormais au plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce qui a conduit le président Emmanuel Macron à plaider pour un réarmement démographique du pays. (Lire ici)
Qu’en penser ? Certains y ont vu une opportunité :
- Le recul des naissances peut avoir un impact positif sur les finances publiques puisque cela signifie moins de dépenses en matière de soins, d’éducation et d’allocations.
- Une bonne nouvelle pour la planète : moins d’enfants peut occasionner moins de pollution. A l’heure où la planète compte plus de 8 milliards d’habitants, la croissance démographique est parfois considérée par certains militants comme problématique en raison de la pression exercée sur les ressources naturelles et de la production de CO2.
- Depuis Malthus (1766-1834) on sait que les populations croissent plus vite que les ressources, que la surnatalité occasionne la misère et que seul le contrôle des naissances peut y pallier.
Bref : les raisons ne manquent pas pour se réjouir de la baisse de la population, d’autant que le développement économique peine à se relancer et que les enfants sont des bouches improductives à nourrir et à financer.
- Pourtant, ces jugements positifs sur la dénatalité considèrent l’enfant non comme un prolongement de ses parents auxquels il apporte une supplément d’être, mais comme un facteur qui entre dans le bilan économique de la famille ou du pays.
Reste que l’attachement à nos enfants, ce qui fait qu’ils sont ce que nous avons de plus précieux ne se calcule pas en termes de bilan financier – C’est pourtant ce qui a prévalu durant toute l’histoire de l’humanité, quand les enfants venaient au monde sans crier Gare ! quitte à disparaitre à peine nés.
- En ce temps-là on ne se demandait pas pourquoi faire des enfants – sauf à les inscrire dans une filiation. Et c’est ce souci de continuité qui a fait que la procréation a été si importante pour qui avait du bien à transmettre et que la stérilité des femmes permettait la répudiation de l’épouse inféconde.
Et c’est encore cette transmission qui agite les esprits : quel monde allons-nous transmettre à nos enfants ? Et si pour avoir quelque chose de valable à transmettre il fallait ne surtout pas faire d’enfants ?
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