jeudi 30 janvier 2025

Macron-bâtisseur – Chronique du 31 janvier (1)

Bonjour-bonjour

 

On s’étripe à l’Élysée : il ne s’agit pas du budget de la France mais de vitraux de Notre-Dame. Alors que les architectes veulent remettre en place deux verrières en parfait état, issues de la rénovation de Viollet-Le-Duc, le Président Macron a lancé un concours pour les remplacer par des verrières contemporaines et il entend bien mettre en place ces nouveautés.

 

Vitraux de Notre-Dame en cours de restauration


On peut lire ici : « Les gardiens de « l’architecture en France » affirment que le changement des vitraux du XIXe siècle imposé par le président produirait un remplacement qui détruirait la sombre harmonie de la cathédrale – ces verrières étant d’ailleurs protégées par la loi. Un recours doit être déposé devant le tribunal administratif de Paris ; une pétition a recueilli 278 000 signatures. »

Mais l’essentiel n’est pas là ; devant l’acharnement du Président à imposer son projet personnel on se dit que l’enjeu est plus personnel qu’esthétique. Il s’agirait de laisser une trace derrière lui dans ce monument qui défie les siècles. Que pour toujours (ou presque) il y ait, associé à Notre-Dame de Paris, le nom du « Président Macron », comme l’est encore celui de Viollet-le-Duc. Après tout Mitterrand a bien sa Grande Bibliothèque et Jacques-Chirac le Musée du quai de Branly-– pourquoi pas la « Verrière Macron » ? D’ailleurs cette interprétation s’entend de Paris jusqu’en Australie, si on en croit notre article. 

S’entrecroisent alors deux éléments : 

- d’une part cette vocation des présidents français à graver dans le marbre leur nom au palmarès des héros qui ont fait la France 

- et d’autre part cet autoritarisme qui est la marque de fabrique des décisions du Président français et la source systématique des contestations que les accompagne.

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