Bonjour-bonjour
Pierre Souvestre et Marcel Allain les créateurs de Fantômas, disent de leur personnage : « Fantômas. Je ne sais pas ce que c'est mais ça fait peur. ». En 32 romans publiés à la fin de « la Belle époque » (entre 1911 et 1913) ce personnage a incarné les angoisses du moment en le nourrissant de visions terrifiantes.
Or, voici que nous sommes en 2025, moment où le président Trump va entrer à la Maison Blanche avec plein de projets dans la tête, tous plus terrifiants les uns que les autres – comme d’annexer le Groenland et le Canada, tous deux pays de l’OTAN. Ajoutons qu’en 2017 on a cru qu’il n’était qu’un bouffon et que le Système aurait tôt fait de lui enfiler la camisole et de l’installer dans une cellule capitonnée.
Chambre du Président des Etats-Unis d’Amérique à la Maison Blanche
On connait la suite… Alors on a peur. Et nos médias sont à la recherche d’une stratégie (= un narratif) capable d’intégrer ces menaces au cas des relations internationales. Nous n’oublions pas bien sûr les terribles révoltes intérieures dont ces mêmes projets sont gros.
Et alors ? Alors on doit apprendre à vivre avec la peur – du moins avec cette peur-là : la peur du lendemain, peur de ne pas connaitre d’où nous viendrons les coups que nous devons craindre. Car apprendre que les Etats-Unis d’Amérique se proposent d’annexer deux pays de l’OTAN ; que nos relations commerciales avec l’Amérique peuvent devenir des ruines ; que les fantaisies d’un homme seront reprises et amplifiées par des hommes qui croient que le réchauffement climatique provient d’un changement de l’orbite terrestre et donc que nous n’avons rien à faire pour lutter contre (exemple authentique) – et croire que ce ne sont pas des délires voilà ce qui nous fait peur. En 2017, quand Trump disait que nous devrions utiliser de l’eau de Javel pour détruire le coronavirus qui nous ronge, un haussement d’épaule et on pense à autre chose. Aujourd’hui on doit échafauder des stratégies de protection.
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