dimanche 26 janvier 2025

Edmond Dantès, d’Artagnan, Jean Valjean : 3 superhéros – Chronique du 27 janvier

Bonjour-bonjour

 

Avec 2 (futures) nouvelles versions les Misérables rejoignent le Comte de Monte-Cristo et les trois mousquetaire au palmarès des œuvres littéraires françaises les plus adaptées au cinéma. (Voir ici)

Connaissant la politique mercantile des réalisateurs, on admettra que si les héros de ces romans sont sur les écrans c’est parce qu’ils sont plébiscités par le public d’aujourd’hui, et qu’ils incarnent des personnages particulièrement significatifs.

Et en effet, ils sont tous trois en possession d’une force peu commune : l’un (Edmond Dantès) a su triompher de l’enfermement dans le bagne-prison de l’Ile d’If – sa force étant aussi par ailleurs constituée par une fortune immense ; l’autre (Jean Valjean) possède une force herculéenne, mais aussi une force d’âme conquise au contact de Monseigneur Bienvenu ; enfin, le jeune héros des Mousquetaire de Dumas en qui tout un chacun peut se reconnaitre – fort de sa jeunesse et de son enthousiasme. 

Mais pourquoi leur histoire passionne-t-elle tant ? Il ne s’agit pas du style particulier de ces auteurs puisque ceux qui se précipitent voir le film tiré de leur histoire n’ont en général pas lu une ligne écrite de leur main.

- Remarquons que ce sont des vainqueurs (des winners diraient nos amis américains). De plus, ils font triompher le bien, ils punissent les méchants et ils rétablissent les malheureux injustement maltraités. 

Mais le principal reste à dire : ces histoires ont aussi un poids politique. On dira que cette affirmation est ridicule : ces adaptations cinématographiques sont du pur divertissement ; inutile d’y chercher un message politique.

Pourtant, n’oublions pas l’avertissement que Victor Hugo met en préface des Misérables : ce livre sera utile tant que le mépris des hommes existera (lire ici). Et puis, D’Artagnan et ses compagnons ne luttent-t-ils pour affermir le pouvoir légitime ? Quant à Edmond Dantès le monde dans lequel il évolue est celui où éclot le capitalisme sauvage qu’aucune loi autre que celle du profit ne régule : la vengeance du Conte de Monte-Cristo est certes très personnelle, mais sa victoire n’est-elle pas aussi la nôtre, victime de l’administration arbitraire et des patrons égoïstes ?

Jean Valjean, Edmond Dantès, d’Artagnan : trois superhéros.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire