Bonjour-bonjour
Stupéfaction ! L’incendie qui ravage Los Angeles ne s’en tient pas aux quartiers populaires : même les résidences de super-luxe sont concernées. « Ce sont certaines des maisons les plus chères des États-Unis qui sont parties en flammes, dans les incendies qui ravagent depuis le 7 janvier les abords de Los Angeles. Le quartier huppé de Pacific Palisades, qui héberge de nombreuses célébrités, a été ravagé par les flammes et le feu s’est attaqué aux collines de Hollywood, à quelques centaines de mètres du célèbre Hollywood Boulevard. » (Lu ici)
Une maison ravagée par les flammes lors d'un incendie dans la région d'Altadena, dans le comté de Los Angeles, en Californie, le 8 janvier 2025. - © Josh Edelson / AFP
Occasion de le rappeler : on pourra créer tant qu’on voudra des environnements de rêve, des greens au milieu du désert, des piscines chauffées pour se baigner au-delà du cercle polaire, des réserves de jungle sous bulle dans les Center-parcs, etc-etc… : tout cela n’existera qu’à condition de trouver un milieu global terrestre, ce qui veut dire qu’au final, c’est toujours le même air, la même eau, le même sol qui permettront à ces environnements postiches d’exister. Là où la main de l’homme ne suffit plus, les lois de la nature reprendront toujours le dessus.
Mais notre stupéfaction va peut-être encore plus loin dans le domaine de l’étonnement. Ne sommes-nous pas stupéfaits de voir que l’excellence de ces maisons (des maisons « de milliardaires ») ne les protège pas de la destruction : masures ou palais, tout ça flambe comme une allumette !
Rappelons-nous des « Oraisons funèbres » qui ont rendu célèbres Bossuet : « Vanité des vanités, a dit l’Ecclésiaste : vanité des vanités, & tout est vanité. » Ce qui signifie que des siècles passés jusqu’à aujourd’hui le prestige social n’a pas plus de force devant les ravages de la nature. Certes, on possède aujourd’hui un peu plus de ressources devant les maladies – mais nous touchons rapidement aux limites du pouvoir humain. Contre la peste nous pouvons mieux nous protéger qu’autrefois. Mais une épidémie subite d’un virus incontrôlé va niveler les niveaux sociaux. On dira qu’il y a encore des traces de la richesse dans les ruines de Mayotte, selon qu’on a un fatras de tôles d’un bidonville ou des murs encore debout de la ville ; mais la misère n’est que repoussée, son anéantissement n’est pas encore d’actualité.
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