vendredi 3 janvier 2025

Au boulot ! – Chronique du 4 janvier



Bonjour-bonjour

 

Depuis le 1er janvier, les allocataires du RSA doivent s’acquitter de 15 heures de travail hebdomadaire pour percevoir leur dû. Sinon ? Perte des allocations.

Des critiques venues de partout se sont manifestées. Écartant toutes celles qui portent sur l’accusation de manœuvres politiques, il reste 3 aspects négatifs de ces mesures (lu ici) : 

- Ne s’agit-il pas d’un travail contraint – comme au temps du bagne ? L’État se défend de cette accusation en disant que ces 15 heures sont la compensation de l’allocation du RSA : « Ce travail est une simple contrepartie de l’allocation fournie. » Reste que cette mesure repose, d’abord, sur la fausse certitude que chacun des bénéficiaires du RSA a la capacité de travailler. 

- Mais surtout il s’agit d’une forme de travail gratuit : quinze heures d’un labeur non rémunéré : non pas pour ce qu’il est, mais en raison de ce que représente celui qui perçoit l’aide sociale.

- Cette mesure parait également inique car le RSA n’est pas seulement un moyen de retrouver du travail, mais aussi et surtout de vivre, tout simplement. Comment pourrait-il être conforme au pacte social de priver un homme une femme de ses ressources vitales ?

--> C’est pour ces raisons que l’obligation de signer une clause imposant ces 15 heures rend ces contrats léonins – ce qui annule la clause en question (voir ici).

 

Derrière ce débat pointe la question (aussi vieille que la philosophie) de la raison d’être de chacun. Pour faire court, disons qu’il s’agit de savoir si nous avons une dette envers la société du simple fait de notre existence, ce qui nous mettrait en demeure de la justifier par une contribution quelconque au bien collectif. Le contrat social comporterait alors une clause permettant d’euthanasier les improductifs. On sait que le 3ème Reich fonctionnait comme cela.


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