« Il a de la merde dans le cerveau » écrit sur sa
Une le Daily News à propos de Donald Trump déclarant que les migrants arrivant
aux Etats-Unis venaient trop souvent de « pays de merde » (shit-hole countries),
c’est-à-dire d’Afrique ou de Haïti.
Laissons de côté la réponse de l’opposition américaine qui consiste
à dire « C’est celui qui le dit qui l’est » : « Trumps has a shit for brains » »
(un cerveau de merde).
Et observons que la notion de trou intervient fréquemment dans les insultes en langage
américain : alors que W. Bush (voir ici) était traité asshole (trou du cul), voici que Trump compare certains pays à des shitholes des trou à merde. D’un côté le
contenant ; de l’autre le contenu.
- Une première considération concerne l’insulte :
comparer un pays et donc les gens qui en viennent à des déjections ; de façon systématique c’est bien un mécanisme de
l’insulte que de déprécier une personne en disant qu’elle est de la merde
(Napoléon parlant à Talleyrand : « Monsieur vous êtes de la merde
dans un bas de soie »). Plus modeste, la comparaison au « pipi de
chat », ou encore aux orifices permettant de l’expulser : trou du
cul.
- Deuxième observation : est-il plus injurieux d’être
traité de trou à merde ou de trou du cul ?
Trou
du cul consiste à localiser le lieu du corps ; trou à merde définit une fonction :
excréter des matières fécales. Si comme on l’a dit ces matières sont bien ce
qu’il y a de plus bas dans l’humain, alors c’est cette seconde formule qui est
la plus injurieuse.
- Enfin si nous élevons le niveau de l’insulte (je reconnais
que c’est une entreprise un peu délicate), nous arrivons à l’idée de souillure.
Les Haïtiens et les africains apportent aux Etats-Unis la souillure dont ils sont
faits. Noter que le contre exemple (celui des migrants souhaités par D. Trump) est
constitué par les Norvégiens : hommes du nord, aseptisés par le contact de
la nature nordique et par une vie frugale.
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