En Bretagne, des parents souhaitant prénommer leur enfant
Der’chen se sont vu refuser ce prénom en raison de la présence de l’apostrophe
à l’intérieur - ce qui n’est pas prévu par des décrets réglant ces
questions. Rassurons-nous : ce refus a été révisé par une décision de la
cour d'appel de Rennes : « Le parquet va demander une rectification à
l'état-civil pour un enfant que ses parents ont prénommé Der'chen » (Voir ici).
Mais les faits divers sont parfois en résonnance avec une
actualité plus politique et celui-ci fait
écho aux informations concernant la revendication des autonomistes corses qui
réclament que leur langue soit reconnue comme langue « officielle »
de la République.
Quelle est donc l’importance de la langue régionale pour qu’on mobilise ainsi une Cour d’appel pour un simple prénom, ou que l’organe de gouvernance de la Corse monte à Paris pour y négocier la reconnaissance de leur langue comme langue de la Nation française ? Il semblerait en effet que pour eux, cette reconnaissance soit une priorité, loin devant la négociation pour des lois attribuant l’indépendance de l’Assemblée corse par rapport au pouvoir législatif « français »
Pourquoi cet attachement à une langue (corse ou bretonne)
plutôt qu’à une autre ? La notion de « langue maternelle » devrait-elle être prise au sérieux ? Et pourquoi
la souveraineté d’un pays serait à la mesure de la langue qu’on y parle ?
Même si la première question semble contenir en elle même la
réponse cherchée (une langue maternelle a toujours quelque chose de fondamental,
comme une mère qui aurait pris en charge les petits d’hommes dès leur berceau),
je penche quand même pour la seconde réponse. Oui, la langue est une expression
de la souveraineté, à égalité avec la religion et le pouvoir de battre monnaie.
Alors, voilà : la religion est entrain de se débiner,
laissant les Eglises désertes ; notre monnaie est l’euro et non le
franc ; reste la langue. Oui, mais la quelle ? Celle de nos banlieues
ou celle de Racine ?
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Nota. Le Point-du-jour s'éclipse pour une semaine en raison de vacances bien méritées.
Profitez-en pour relire les publications déjà effectuées, il y aura interro écrite à la rentrée.
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Profitez-en pour relire les publications déjà effectuées, il y aura interro écrite à la rentrée.
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