LIBERTE D’IMPORTUNER LES FEMMES

« Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle »

Voilà le titre sous lequel a été publiée la tribune des 100 femmes qui protestent contre les abus de la dénonciation de certains comportements masculins. (Lire ici sur le site katassaya.com). Orage et tempête sur les réseaux sociaux : ces femmes sont des traitresses, des collabos ... j'en passe.

Occasion de dire à quel point les gens sont superficiels et à quel degré d’aveuglement la passion les condamne. Car il suffisait de mieux développer la pensée du paragraphe sur « l’indispensable liberté d’importuner »  et de choisir un autre extrait du texte pour titrer l’article – tel celui-ci :

nous ne nous reconnaissons pas dans ce féminisme qui, au-delà de la dénonciation des abus de pouvoir, prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité.

et alors le problème disparaissait – ou du moins il était estompé.

En fait le point faible de cette tribune est son relativisme : trouver le juste milieu, ne pas tomber dans l’excès, voilà qui caractérisait la sagesse chez les grecs – Mais pas de ça chez nous ! Nous, nous voulons des murs en béton pour séparer le bien du mal, des principes en acier inoxydable pour décider de qui sera mis en prison et qui sera conservé à titre provisoire dans la communauté des gens normaux.

Faut-il donc souscrire à un contrat qui tolère un droit à l’erreur dans le domaine de la drague et de la galanterie ? (Au fait, on a bien voté récemment une loi pour définir ce droit à l’erreur ?)

Et figurez-vous qu’en même temps on insiste tant et plus sur le « vivre ensemble » principe fondamental de la société… (Remarquons aussi que les musulmans réclament à cor et à cri de ne pas être confondus avec les islamistes : Pas d'amalgame !)

Jusqu'où faut-il aller dans la tolérance ? Don Juan doit-il avoir le droit à solliciter les femmes, "la main frileuse et l'oeil luisant" comme dit Nougaro ?
On le voit, ici pas de contrat, simplement un rapport entre homme et femme ... un rapport humain, simplement.