Les derniers
manuscrits enfin déchiffrés de la Mer Morte révèlent que le calendrier des
Esséniens faisant coïncider l’année solaire avec l’année lunaire parvenait à
célébrer les principales fêtes religieuse avec des dates fixes : chaque 1er
jour de l’année coïncidait toujours avec le même jour de la semaine et il en
allait de même pour chaque fête religieuse importante du judaïsme (shabbat,
Pâques, etc.). Mais au fil des siècles, d’importants décalages sont apparus.
Conséquence : les saisons n’étaient plus en phase.
« (C’est
alors que) Les Esséniens, convaincus de
la validité de leur calendrier, en ont déduit que l’univers était déréglé, que
les choses allaient de mal en pis. … Ils ont fini par adopter une vision
apocalyptique du monde », écrit Michael Langlois, le décrypteur de ces
textes (lire ici).
La surprise
vient donc de l’interprétation que les Esséniens ont faite de l’erreur non
reconnue de leur décompte des jours : si le repère est considéré comme
bon, alors, les décalages viennent de la nature anormale des choses.
Transposons
ce principe de nos jours :
- Les indicateurs économiques (taux
de croissance du PIB, chiffres du chômage, indices du marché automobile,
immobilier etc.) qui mesurent la santé économique d’un pays ne sont-ils en
réalité insensibles à des facteurs bien plus réels de changement (comme
l’élévation de la température terrestre ou le décompte des espèces animales
disparues au cours de la décennie) ? Pense-t-on que c’est ainsi qu’il
convient d’évaluer l’évolution de l’espèce humaine au cours des dizaines de
milliers d’années qui se sont écoulées avant que le paléolithique ne laisse la
place au néolithique ? La transformation des armes, la taille des groupes
humains, les rites religieux dont nous
ne savons rien, seraient peut-être les seuls indices valables.
- On propose également de considérer
que la durée moyenne de la vie humaine ou l’indice de la consommation sont des indices
du développement des pays. Oui, mais : entre Monsieur Cro-Magnon et René Descartes
qui vivait au 17ème siècle, dirait-on que c’est ainsi qu’on
mesurerait valablement les changements intervenus dans l’humanité ?
Etc.
Trouvons donc
un indicateur qui ne fluctue pas au cours du temps, un facteur « universel » comme…
Hum :
pas si facile ! En tout cas si on recourrait à des facteurs universels
tels que la cohésion sociale, il n’est pas sûr qu’on arriverait à dessiner une
trajectoire allant du « moins » au « plus ».
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