«Nous sommes partis à
4h du matin (...) Mon fils voulait absolument voir le bébé panda. Nous avons le
sentiment d'assister à un moment historique. C'est très émouvant »
Yuan Meng le bébé panda
et Huan Huan sa maman
On ironise parfois sur la ridicule tendance à nous croire
dans un monde de Bisounours où tout est beau et tout est gentil. Faut-il porter
le même jugement à propos de ce fétichisme pour les pandas ? Certes, les
Bisounours sont des personnages de papier, alors que nos pandas existent
réellement. Mais quelle différence ? Dans un cas comme dans l’autre il
s’agit de recouvrir la réalité de l’expression de nos désirs.
Du coup, les ours blancs viennent eux aussi prendre place
dans cette galerie de nos fétiches. Et puis quoi d’autre ?
Dans le même ordre d’idée, on devrait aussi considérer que
les femmes qui incarnent la maternité et sa tendresse sont des sujets dont nous
sommes fort épris. Petit Panda fait couple avec Maman-Panda tandis que
Papa-Panda mâchonne son bambou à l’écart : personne ne s’occupe de lui.
S’agit-il d’un simple cas de régression, un peu comme
lorsque nous achetons pour le petit dernier les peluches de Noël avec
attendrissement comme si c’était pour nous ? Peut-être, mais avec cette
régression voilà que s’exprime un besoin fondamental de tendresse, lorsque
notre être tout entier aspire au retour dans le cocon du giron maternel et que
le bonheur ne résulte pas de d’une relation au monde extérieur, mais de
l’enfermement dans un monde taillé juste à notre dimension.
L’utérus, paradis perdu ?
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