lundi 15 janvier 2018

BEBE PANDA ET SA MAMAN

Les visiteurs venus voir les pandas ont été accueillis par la famille Delord, propriétaire du zoo, avec des viennoiseries, du café et du chocolat chaud. Delphine était venue de la région parisienne avec son fils Kylian :
 «Nous sommes partis à 4h du matin (...) Mon fils voulait absolument voir le bébé panda. Nous avons le sentiment d'assister à un moment historique. C'est très émouvant »


Yuan Meng le bébé panda et Huan Huan sa maman

On ironise parfois sur la ridicule tendance à nous croire dans un monde de Bisounours où tout est beau et tout est gentil. Faut-il porter le même jugement à propos de ce fétichisme pour les pandas ? Certes, les Bisounours sont des personnages de papier, alors que nos pandas existent réellement. Mais quelle différence ? Dans un cas comme dans l’autre il s’agit de recouvrir la réalité de l’expression de nos désirs.
Du coup, les ours blancs viennent eux aussi prendre place dans cette galerie de nos fétiches. Et puis quoi d’autre ?
Dans le même ordre d’idée, on devrait aussi considérer que les femmes qui incarnent la maternité et sa tendresse sont des sujets dont nous sommes fort épris. Petit Panda fait couple avec Maman-Panda tandis que Papa-Panda mâchonne son bambou à l’écart : personne ne s’occupe de lui.
S’agit-il d’un simple cas de régression, un peu comme lorsque nous achetons pour le petit dernier les peluches de Noël avec attendrissement comme si c’était pour nous ? Peut-être, mais avec cette régression voilà que s’exprime un besoin fondamental de tendresse, lorsque notre être tout entier aspire au retour dans le cocon du giron maternel et que le bonheur ne résulte pas de d’une relation au monde extérieur, mais de l’enfermement dans un monde taillé juste à notre dimension.

L’utérus, paradis perdu ?

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