« Le 11 janvier
2018, un homme devenu stérile en raison d’une prise en charge tardive d’une
torsion testiculaire s’est vu octroyer un dédommagement de 192.920 euros par la
cour d’appel d’Aix-en-Provence. » (Lu ici)
Voilà l’info qui peut faire sursauter, mais qui devrait
aussi faire un peu réfléchir.
Non pas qu’on soit dubitatif devant la somme alloué pour la
perte de ses testicules : certains estimeront que leurs précieux organes
valent beaucoup plus que ça, d’autres qu’ils sont prêts à se les faire couper
pour toucher l’indemnité. Mais la question n’est pas là. Il s’agit de savoir si
tous seront d’accord pour dire que ça aussi a son prix et qu’on peut le négocier.
N’y aura-t-il donc personne pour répondre que « ça », ça n’a pas de
prix et que rien, même tout l’or du monde ne devrait suffire à faire monter un
homme sur la table d’opération pour une telle ablation.
- Le trouble tient aussi à cette idée qu’on pourrait vendre
une part de soi-même pour une certaine somme d’argent. On est horrifié de
penser que dans certains pays on pourrait vendre un œil ou son rein pour un
paquet de dollars : le corps est sacré dit-on, et nul n’a le droit d’en
aliéner une partie quelle qu’elle soit.
- Le trouble est redoublé
par l’attitude des hommes face (sic) à cet organe. Certes, leurs génitoires
leur sont précieuses et les messieurs y tiennent comme à la prunelle de leurs
yeux. Comme en plus elles sont fragiles (cf. l’article cité), on comprend
qu’elles soient l’objet de leur attention. Mais peut-on vraiment dire que les hommes en sont fiers ? Certains clament qu’elles sont plus grosses que celles
des autres, mais c’est un peu ridicule. Car personne n’oublie que les
testicules sont un objet de mépris, d’insulte et que traiter quelqu’un de « couillon »
est fort désobligeant.
L’explication de ce paradoxe tient au fait que lors de
l’acte sexuel et quel qu’en soit la pratique, le pénis pénètre et les
testicules restent en dehors à balloter au grès des évènements. Quoi de plus
ridicule que de rester ainsi à l’extérieur ? N’est-ce pas comme ces jeunes
gens qui partent en goguette et dont l’un monte avec la dame tandis que l’autre
reste à l’attendre au pied de l’escalier.
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