Le mot « race » doit être retiré de l’article prévoyant que
la République « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans
distinction d’origine, de race ou de religion ».
« Dire que la République assure l’égalité devant la loi sans
distinction de races, ça signifierait qu’il y en a plusieurs. »
« Si on veut être fidèle à cette grande cause du quinquennat
qui est l’égalité femmes-hommes, l’idée de dire que l’égalité devant la loi est
assurée sans distinction de sexe pourrait être un rajout utile », a estimé M.
Ferrand » (Lu ici)
Et si à vouloir tout dire on disait autre chose que ce qui
était voulu ? Car si la loi a cette force
universelle sans la quelle elle ne serait pas, si du coup elle n’exclue
personne et ne tolère personne qui soit au-dessus d’elle, alors chaque ajout
est un affaiblissement. La loi assurant l’égalité de tous les citoyens, à quoi
bon préciser qu’elle ne tient pas compte des différences de races, de sexe, de
religion ? Ces différences à être citées donnent l’impression qu’elles
sont suffisamment importantes, suffisamment constitutive des êtres pour que
cela porte atteinte à leur citoyenneté. Et si on disait qu’il y a encore
d’autres différences qui peuvent porter atteinte au droit de Cité, au point
qu’il faille préciser encore que la loi les inclut malgré tout ?
- Devant la loi, la
République assure l’égalité de tous les citoyens … y compris des rouquins et
des rouquines (Adrien Quatennens soupire de soulagement – Clémentine Autain
aussi)
- Les joueurs de pétanque, les buveurs de pastis sont
également doués des mêmes droits que tous les autres…
Etc…
Revenons aux choses sérieuses : c’est que le mot
« race » fait terriblement peur, tout comme le mot
« juif », « arabe » nègre » et d’autres encore. Pour
moi j’en suis resté à Rabelais qui disait « Si les signes vous fâchent, Oh combien vous fâcheront les choses
signifiées ».
Et puis, il y a en psychanalyse un concept très
efficace : c’est celui de dénégation,
qu’on définit ainsi : « Procédé par lequel le sujet, tout en
formulant un de ses désirs, pensées, sentiments jusqu'ici refoulé, continue à
s'en défendre en niant qu'il lui appartienne » (Laplanche et Pontalis 1967).
Il n’y a rien à ajouter.
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