Le président américain et le dirigeant
nord-coréen se sont serré la main à plusieurs reprises mardi, avant de débuter
une réunion en tête-à-tête d'environ 45 minutes. Rejoints par leurs
délégations, des discussions élargies doivent être entamées sur la
dénucléarisation de Pyongyang et la fin des hostilités entre les deux Corées. (Idem)
Voilà :
il y a quelques semaines, je publiais ici même un Post fulminant contre Donald
Trump qui menaçait de détruire la Corée du Nord pendant que Kim Jong-Un
affirmait que ses fusées nucléaires étaient pointée sur les principales villes
américaines.
Les gens
comme moi qui réagissent avec modération mais qui sur le coup s’étaient
réellement enflammés doivent être bien dépités : « On nous a bien eus !
Tout cela faisait partie d’un plan prémédité, où l’escalade des menaces était strictement
verbale, organisée en vue des peurs et des colères qu’elle devait susciter. »
Oui –
nos chères émotions, celles qui paraissent les plus pures, les plus natives, les
plus sincères : voilà leur origine révélée. Elles ne sont pures et
sincères que pour les naïfs. Les autres devraient bien se soucier de savoir si
une manipulation n’est pas à l’origine de leur apparition, si les photos ne
sont pas truquées, les propos , les circonstances gauchies – comme Trump qui
attend d’être parti pour revenir par un « tweet rageur » (expression consacrée),
tout cela en vue de faire peser l’indignation dans la balance de la
négociation.
On va me dire :
« Quoi ! Vous aussi vous donnez dans le complotisme ! Vous
faites comme si tout était manipulation de réalité – comme si la réalité ne se
suffisait pas à elle-même ! »
Je veux bien
admettre que parfois les circonstances
ne sont pas si compliquées que cela, que Donald Trump par exemple peut bien
réagir avec colère et sans calcul. Mais en politique le calcul fait partie de l’action,
et si une émotion même imprévue surgit, l’homme politique va s’en emparer en se
demandant quel avantage il va pouvoir en tirer.
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