« Donald Trump s'est entretenu, la semaine passée, avec
Justin Trudeau. L'objet de leur échange : les nouveaux tarifs douaniers imposés
par les Etats-Unis.
Le Premier ministre canadien l'interroge alors sur cette
hausse qu'il juge invraisemblable, voire "insultante". Ce à quoi, le
président américain répond qu'il s'agit d'une "question de sécurité
nationale", avant d'ajouter : "N'avez-vous pas brûlé la Maison
Blanche, les gars ?"
Donald Trump semble faire référence à un incendie qui
embrasa la demeure du président des Etats-Unis en... 1812 ! Seulement, s'il est
vrai que l'édifice a bien été incendié à cette date pendant la guerre, ce n'est
pas le Canada qui en était à l'origine.
Et pour cause, le voisin des Etats-Unis n'était pas encore
un pays indépendant, mais une colonie britannique. Le Canada n'est devenu une
Nation qu'en 1867. Ce brasier était une réponse des soldats britanniques en
représailles à une attaque américaine sur York, Ontario, un territoire devenu
par la suite canadien, affirment les historiens. » (Lu ici)
On m’excusera de citer un peu longuement ce commentaire d’un
échange entre le Président américain et le Premier Ministre canadien :
c’est le seul moyen de se persuader que cette conversation a bien eu lieu, que
ce n’est pas une de ces « fake news » à la mode.
Oui, cette arrogance du Président américain assortie de
cette incompétence est réelle. On connait la formule de Michel Audiard « Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on
les reconnaît. » et on imagine que c’est une insulte et rien de plus.
Mais ici c’est pire : on se dit que – Oui, le vrai Président des USA est assez ignorant pour croire que le
Canada existait réellement en 1812.
Mais cette information recèle une autre leçon : c’est
que, quelle que soit le degré d’absurdité de l’accusation américaine, il suffit
qu’elle existe pour devenir une réelle menace.
En réalité, cette histoire n’est autre qu’une nouvelle
version de la fable de La Fontaine « Le
loup et l’agneau » : toutes les accusations du loup à l’encontre
de l’agneau sont des mensonges ou des erreurs grossières ; mais il
n’importe. Car ce que veut le loup il l’aura : c’est dévorer l’agneau.
Après tout pour le puissant, se justifier auprès de faible est déjà une
concession exorbitante. Alors que cette justification soit n’importe quelle
bêtise, quelle importance ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire