lundi 4 juin 2018

MATTEO SALVINI A PRÉVENU QUE « LE BON TEMPS POUR LES CLANDESTINS [ÉTAIT] FINI » (SUITE)

L’Italie est (re)-devenue une forteresse. Elle s’apprête à expulser 500000 (cinq cent milles) migrants
Lors d’un meeting à Vincenza, samedi soir, Matteo Salvini avait prévenu que « le bon temps pour les clandestins [était] fini ». « Préparez-vous à faire les valises », a-t-il assené… (cf. ici)
o-o-o
Voilà l’exercice de lecture proposé : dites ce que vous ressentez à la lecture de ce texte. Sentez-vous l’émotion qui monte, du genre « Ce sont des hommes, des femmes et des enfants qui sont mes semblables, qui forment un famille dont je fais partie : car rien de ce qui est humain ne m’est étranger. » ?
Oui, ou non ? Car ce pourrait être sans honte aucune un refus poli : « La France ne saurait accueillir toute la misère du monde, mais seulement en prendre sa juste part. » comme disait Michel Rocard. Nulle empathie, juste un calcul de quota : « Ici, on a déjà donné ; allez voir ailleurs ! »
La question que pose le philosophe est « S’agit-il il d’une responsabilité dont on peut se dégager ? La vie des autres est-elle susceptible d’être à charge exclusive de professionnels, des pouvoirs publics ? En bref : moi qui ne suis ni l’un ni l’autre, je n’aurais donc plus la charge de secourir celui qui agonise à ma porte ? »
La réponse est vite emballée : « Bien sûr que non ! Je ferai tout l’indispensable, la solidarité ne peut pas être un délit, etc. »

Banalités ? Peut-être. Mais admettons que tout cela soit vrai, je veux dire : que la prise de conscience de l’impérativité du secours soit admise. La question est : quand et comment ça peut avoir lieu ? Moi, je n’ai aucune expérience directe de l’échouage de migrants sur nos côtes. Par contre j’ai vu des migrants fouiller nos poubelles, et aussi j’ai vu les cicatrices laissées par les tortures qu’ils ont fuies.

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