En
Méditerranée, plus d'une cinquantaine de migrants noyés ce week-end
Lors d’un
meeting à Vincenza, samedi soir, Matteo Salvini avait prévenu que « le bon
temps pour les clandestins [était] fini ». « Préparez-vous à faire les valises
», a-t-il assené… (Voir ici). Deux naufrages de bateaux de migrants tentant de
rejoindre l'Europe ont eu lieu depuis samedi soir, l'un au large de la Tunisie,
qui a fait au moins 47 morts, et l'autre au large de la Turquie, avec 9 morts
dont 7 enfants. (Lu ici)
Et
voilà au moins 50 migrants qui n’auront pas besoin de refaire leurs
valises…
Le cynisme
écœurant de cette remarque a ceci de
mauvais qu’il suscite une répulsion qui n’est pourtant plus vraiment naturelle aujourd’hui :
50 morts dans le chavirage d’un zodiac de migrants en méditerranée ?
Qu’est-ce que ça nous fait ? Imaginez le contraste avec l’annonce de la
mort de 50 passagers dans un naufrage de paquebot de croisière : là vous
ressentez l’horreur ; là vous avez les larmes qui perlent ; là enfin
vous commencez à vous indigner.
Tout ce qu’on
dit de la valeur de la vie humaine n’a de réalité que si ça découle de
l’imagination : « Mon enfant, mon petit, si beau si fort, si
vivant : le voilà mort, noyé ! Aucun enfant de par le monde ne
devrait finir ainsi, car tous les enfants ont la même vie et le même droit à la vie que mon petit
aujourd’hui disparu. »
--> Voilà
le fondement des valeurs – de toutes les valeurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire