samedi 16 juin 2018

EMMANUEL MACRON : « UNE COUPE DU MONDE EST RÉUSSIE QUAND ELLE EST GAGNÉE »

Du foot… encore du foot…
Le sport… Le foot… La liesse ou la déprime populaire en fonction des résultats : chaque français grandi par la victoire de l’équipe de France, diminué par son échec, le sport devenu l’indice d’une qualité commune à tous, quoiqu’exercée seulement par quelques uns…
« Faites-nous rêver, emmenez-nous très loin » demande le Président.
Nous sommes toujours dans la pratique de l’émotion qui, devant une situation fait éprouver avec une force indépendante de l’évènement telle ou telle excitation. Le point important, c’est quand on passe de ce qu’on ressent à la croyance en la réalité de ce qui nous fait ressentir.
On est dans une croyance infantile : de même que l’enfant croit que la table contre la quelle il s’est cogné est méchante, le supporteur (1) croit qu’il est miteux si son équipe vient à perdre. Non seulement l’émotion est sans mesure, mais son origine est projetée dans la réalité au lieu d’être référée à une cause psychologique.
On cherche parfois à détromper les supporteurs, en leur disant que le foot ce n’est qu’un jeu, joué par 11 personnes suivant des règles qui n’ont lieu que sur ce terrain. 
Oui, « Faites-nous rêver » demande le Président, supposant ainsi que ce n’est qu’un rêve.
… Mais rien n’y fait : la compétition est là, et nous serons selon son résultat dans le camp des vainqueurs ou dans celui des vaincus.
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(1) "Supporteur", féminin supportrice, de l'anglais « supporter » (to support qui signifie « soutenir » est un faux-ami, « un supporter soutient son équipe » et non « un supporter supporte son équipe »), également employé tel quel en français

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