« Sur les
questions bioéthique qui ont été débattues entre le président et le pape :
"Il y a des principes dans l’église catholique qui ont été défendus par
les catholiques comme le principe de vie. Et il y en a dans la vie quotidienne,
comme le droit des femmes à disposer de leur corps. Il faut composer avec tous
les principes et il y a eu des lois pour ça. Ces lois, ce sont toujours un
moindre mal. Je n’ai jamais croisé quelqu’un qui avortait avec joie. Gouverner,
c’est souvent choisir le moindre mal. Le mariage pour tous, c’est une envie de
femmes et d’hommes d’être reconnus comme les autres. Est-ce qu’on doit ne pas
leur reconnaître un droit ? Est-ce que c’est retirer un droit à des gens qui
l’ont ? Je crois que cette loi apporte une vraie avancée. Il faut accepter
aussi le principe de projet parental pour une femme seule, un couple du même
sexe… A partir du moment où on sait le faire, est-ce que l’on peut octroyer ce
droit ? Il nous faut cheminer." (Lu ici)
« Il faut composer avec tous les principes » :
sauf que les principe ne peuvent composer avec ceux qui les détruisent :
et c’est le cas pour le principe de vie lorsqu’il doit se soumettre au droit
des femmes à disposer de leur corps, c’est à dire à avorter. Et c’est bien sûr
le cas pour ce droit lorsqu’il doit se soumettre au droit pour l’embryon de
conserve la vie qu’il a reçue lors de sa procréation. Pourquoi, au lieu de
faire croire qu’un « panachage » est possible, ne pourrait-on pas choisir clairement l’un
plutôt que l’autre ?
« Gouverner, c’est souvent choisir le moindre
mal » : monsieur Macron ironise en jouant avec la formule
mendésienne « Gouverner c’est choisir » Mais l’essentiel est comme
souvent dans l’épithète : le moindre
mal. Qu’est-ce donc que le mal s’il accepte des degrés ? Peut-il y avoir un
« moindre » mal, sans que ce soit le mal de toute façon « absolu » ?
Je sais bien qu’on parle sans sourciller du « souverain bien » comme
si un bien pouvait ne pas être « souverain ». Mais ici nous parlons politique,
qui consiste à dire aux gens auxquels on nuit que leur mal est en réalité un
bien… pour les autres – donc un moindre mal parce que minoré par le bien commun. Un
exemple ? La mise des pensions de reversions sous condition de ressources,
présentée comme une mesure destinée à protéger les personnes ayant les plus
faibles revenus. Et les autres alors ? Doivent-ils regretter d’être privés
de leurs pensions ? Non, puisque ce n’est qu’un moindre mal.
« (Le mariage pour tous) est-ce que c’est retirer
un droit à des gens qui l’ont ? » Voilà l’argument répété à
satiété lors du vote de la loi. On demanderait aussi bien si le mariage reste
le mariage lorsqu’il est étendu aux homosexuel.le.s. (1)
Bref, s’il
s’agit d’ajouter simplement quelques mots à une définition comme le montre la
note ci-dessous, rien ne change vraiment, et ça ne retire rien à personne.
Mais si ça
détruit les règles instituées par Dieu lui-même, alors le droit au mariage pour
tous retire bien aux autres un droit fondamental puisqu’issu de la volonté
divine. (2)
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(1) « Le mariage est un acte juridique solennel
par lequel deux personnes de sexe différent ou de même sexe s’engagent à vivre
ensemble dans une union réglementée par la loi quant à ses conditions, ses
effets et sa rupture. » peut-on lire ici.
(2) Dès l’origine, Dieu a institué et scellé l’union entre le premier homme Adam et la première femme Eve (Genèse 1, 26-27). La vocation au mariage est inscrite dans la nature même de l’homme et de la femme, tels qu’ils sont issus de la main du Créateur.
(2) Dès l’origine, Dieu a institué et scellé l’union entre le premier homme Adam et la première femme Eve (Genèse 1, 26-27). La vocation au mariage est inscrite dans la nature même de l’homme et de la femme, tels qu’ils sont issus de la main du Créateur.
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