« Cocorico!
Le «trou de la Sécu» que les Français traînent comme un boulet depuis dix-sept
ans pourrait bientôt n'être plus qu'un mauvais souvenir. La commission des
comptes de la Sécurité sociale (CCSS), qui s'est réunie mardi pour son
traditionnel point à mi-année en présence d'Agnès Buzyn, la ministre de la
Santé et des Solidarités, indique une amélioration inattendue. » (Lu ici)
Vous êtes
comme moi : lors que vous entendez « Cocorico », vous imaginez que le France vient de marquer un
but au Mondial ? Que nenni ! Il s’agit simplement de ne plus avoir de
déficit dans les comptes de la Sécurité sociale.
Déception ?
Pas forcément. Car après tout, arriver à faire ce que personne n’a réussi depuis
20 ans, c’est quand même plutôt intéressant. Bien sûr s’il s’agit simplement de
combler un déficit en faisant plus de
rentrées fiscales et plus de taxes, il n’y a pas de quoi être fiers. Mais il y
a aussi des progrès liés aux dépenses mieux contrôlées des soins et des
médicaments. Et c’est là que nous, les usagers de la sécu de 2018 pouvons nous
glorifier de porter aussi notre part dans le succès de ce redressement.
Car, qui donc
fait des économies d’hospitalisation en quittant l’hôpital juste au sortir du
bloc opératoire ? Qui donc, avançant d’un pas vacillant, l’abdomen à peine
recousu, ne se sentirait pas un peu grandi de coûter si peu cher à la
collectivité ?
Et Mamie ?
Certes elle bougonne avec son pilulier qu’elle n’arrive plus à garnir tant ses
médicaments changent tout le temps de nom, de présentation, de couleur, de
forme… Mais grâce à tous ces génériques, certes très déroutants, elle peut se
soigner – et si elle reste ainsi plus longtemps à la charge de la collectivité,
du moins elle ne lui coûtera pas plus cher.
Et quand même : c’est ça qui compte.
Et quand même : c’est ça qui compte.
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