La vallée de la mort inondée – Chronique du 6 août

Bonjour-bonjour

 

Lu ce matin : « D'intenses et très rares chutes de pluie dans la célèbre et désertique Vallée de la Mort, en Californie, ont provoqué vendredi 5 août d'importantes crues et le blocage d'environ 1 000 personnes, a annoncé le parc national qui gère le lieu. » 

Comme la Vallée de la mort est connue comme l'endroit le plus chaud et le plus sec d'Amérique du Nord ; qu’elle est célèbre pour avoir été le lieu où, en 1849, des colons ont failli mourir de soif et de faim (1) : alors penser qu’il a y plu au point d’inonder le sol, d’arracher des routes et de bloquer les touristes, produit une véritable stupéfaction.

 

- On pense alors à la Bible : l’Exode ne raconte-t-il pas comment en châtiment de la mise en esclavage des hébreux l’Égypte fut accablée de catastrophes absolument incroyables (racontées ici) ? Alors, voir aujourd’hui nos vignes se dessécher sur pied, notre bétail mourir de soif et nos robinets ne plus donner la moindre goutte – alors que la pluie inonde la Vallée de la mort –  cela ne devrait-il pas suffire à nous persuader de l’origine surnaturelle de ce fléau et à nous précipiter au pied de l’autel pour demander à Dieu pardon pour nos péchés ?

 

Seulement voilà : comme nous l’avons dit, nos sociétés devenues séculières ont perdu ce rapport surnaturel à la nature, au point qu’on y pratique toutes les exactions possibles sans jamais demander à Dieu pardon pour nos abus. Les seuls à l’avoir fait sont des religieux ultra-orthodoxes qu’on suppose avoir péri pour avoir durant le covid remplacé les gestes barrière par des prières.

Quoique… Avoir perdu ce rapport au divin ne signifie pas que pour autant nous ayons perdu ce sentiment de culpabilité dont Freud disait qu’il était une des racines de la religion. Si culpabilité il y a, celle-ci peut avoir donné naissance à d’autres fantasmes, tels que celui de l’offense faite à cette puissance présente dans les arbres, les forêts, etc. Celle en qui l’on croit au point de pratiquer la sylvothérapie :

 

Vu ici

C’est au moment de faire crever tous les arbres de France que l’on se prend à trembler : à qui faire des câlins alors ?

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(1) Elle a été appelée Death Valley par des prospecteurs qui cherchaient à traverser la vallée, sur leur chemin vers les champs aurifères.

Piégés pendant plusieurs mois dans cette vallée, sèche et presque dépourvue de toute vie animale ou végétale, ils lui donnèrent le nom de « Death Valley » (vallée de la Mort). Ils survécurent en brûlant le bois des véhicules, en mangeant leurs bœufs et en trouvant des sources d'eau. (Source Wiki)