Bonjour-bonjour
Le propos du Président Macron hier, à l’issue du conseil des ministres sont plutôt glaçants : « C’est la fin de l’abondance et de l’insouciance. Ce que nous sommes en train de vivre est de l’ordre d’une grande bascule… » (Lu ici)
Assorti d’un appel à l’unité, cette déclaration prend un tour politique, mais reposant surtout sur une vision plutôt personnelle elle releve aussi du pessimisme. Venant d’un homme qui n’a pas arrêté de nous asséner des propos optimistes, allant de l’annonce d’un nouveau monde jusqu’au retour des beaux jours en plein confinement, il y a de quoi nous inquiéter.
Mais il serait bon quand même de ne pas oublier le caractère politique de ces propos. Et s’il s’agissait de mettre en place une nouvelle politique de soutien économique, beaucoup moins généreuse qu'aujourd'hui et assortie de nouvelles organisations des retraites et du chômage ? L’idée étant que lorsque ces mesures seront dénoncées par l’opposition, les ministres pourront prendre la voix de la sagesse, l’autorité et de la lucidité, pour affirmer que le gouvernement fait le mieux possible dans un contexte qui est objectivement très dégradé. Réussir par exemple à maintenir le réchauffement à 1,5 (alors que partout on annonce 2°), ça peut être présenté comme un tour de force, bien que ce soit globalement un échec.
Reste que notre Président aime bien se définir comme le philosophe hégélien, celui qui est perché tout là-bas, au-bout de l’histoire, qui de son regard d’aigle, voit monter vers lui les époques - et qui est capable de décréter leur signification.
"Demi-tour camarade, le vieux monde est devant toi…" Oui, mais ça, ce n'est pas du tout hégélien !
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