vendredi 26 avril 2024

Demain, qui va passer la bâche et torcher les mioches ? – Chronique du 27 avril

Bonjour-bonjour

 

Les opinions politiques sont de plus en plus genrées, entendez que les femmes sont plus progressistes et les hommes plus conservateurs : telle est l’observation rapportée par cet article du Point

- Alors certes on a beaucoup de nuances à apporter, mais pour l’essentiel, la conclusion est que chez les jeunes l’écart entre hommes et femme se creuse quant aux pratiques, opinions prises de positions. 

« Renvoyer tous les bateaux de migrants, généraliser l’écriture inclusive dans les administrations, interdire le port du voile dans l’espace, public : sur ces sujets, un jeune de 20 ans a statistiquement plus de chances de tomber d’accord avec sa grand-mère qu’avec sa petite amie. » (Article cité)

 Faut-il en être surpris ? Lorsque dans une société inégalitaire les positions bougent et qu’en particulier les dominants perdent leur situation, il ne faut pas s’étonner qu’ils deviennent conservateurs, alors que réciproquement les bénéficiaires du changement soient résolument progressistes. Et cela dans tous les domaines, y compris dans ceux qui semblaient n’avoir aucun rapport avec les privilèges menacés. On se rappelle que Sandrine Rousseau avait fait rire à ses dépens lorsqu’elle avait qualifié la côte de bœuf grillée sur le BBQ de pratique genrée. Elle serait peut-être moins ridicule à présent.

- Tout cela parait bien banal et on peut dire que nous aurions dû nous y attendre. Mais à ce compte nous devrions pouvoir anticiper : que vont devenir les hommes ? Vont-ils devoir se soumettre à leur tour à la domination féminine ? Après le #metoo féminin, aurons-nous son équivalent masculin, avec des hommes obligés de faire les courses, passer la serpillère et ranger la vaisselle tout en surveillant les gamins, pendant que madame avec ses copines fera du shopping végan en centre-ville ?

A vouloir imaginer un renversement trait pour trait des situations homme-femme on risque d’être déçus : l’histoire a un peu plus d’imagination que cela. En revanche la vraie question est de savoir si la position de soumis et d’humilié restera présente et vacante pour de nouveaux occupants ? Et qui donc viendra prendre la place des femmes, contraint de subir les humiliations sans ne rien avoir à dire.

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