Bonjour-bonjour
Comment définir le féminisme radical ? A cette question l’actualité répond aujourd’hui par l’exemple de la Corée du sud où le mouvement féministe "4B" prône le renoncement aux hommes. ( Le terme "4B" est un raccourci pour quatre mots coréens qui commencent tous par bi, la marque de négation en coréen. (Lu ici)
Et pour ceux qui n’auraient pas compris, l’article cité ajoute : « Ces femmes se refusent 4 choses : "bihon", pas de mariage hétérosexuel, "bichulsan" pas de maternité, "biyeonae" pas de rencontres, et" bisekseu" pas de relations sexuelles hétérosexuelle »
Bref, il s’agit d’éradiquer toute présence masculine, dans l’environnement féminin aussi bien que dans les structures sociales qu'elles fréquentent. Plus de mixité, plus de famille et bien sûr plus d’hétérosexualité.
o-o-o
À quoi ressemblerait une société sans homme ? Difficile de répondre ? Il suffit pourtant de chercher du côté de son symétrique : une société sans femmes. Parce que là, les exemples ne manquent pas – dont le cas le plus célèbre (mais pas unique) est celui des moines du Mont Athos, en Grèce, qui refusent tout ce qui est féminin, les femmes bien sûr, mais aussi les poules pondeuses.
Vous voulez quelque chose de plus proche de la réalité ? De façon plus ponctuelle mais en même temps aussi radicale, nous pouvons citer l’interdiction des femmes dans la liturgie catholique, qui a été effective jusqu'à une date récente dans le domaine des chants d’église. Jugez plutôt : « Dès le 11ème siècle les chœurs de femmes sont définitivement interdits dans les églises. À l’inverse, les écoles et les chœurs professionnels masculins se multiplient. Ce n’est qu’en 1953 qu’une nouvelle réforme, avec cette fois le pape Pie XII autorise enfin les femmes à chanter pendant la messe (à condition de se tenir éloignées de l’autel) » – Lire ici.
On haussera les épaules en observant que ce ne sont là que fantasmes et que pour que des hommes existent il faudra toujours des femmes pour les pondre. Mais cela ne change rien au désir, qui lui est bien réel. Et ce désir s’exprime bien réellement dans les pressions patriarcales, comme celle de quitter son travail après la maternité, ou encore les violences domestiques qui atteignent 40% en Corée.
--> Que les fantasmes les plus incongrus soient ridicules et dérisoires ne signifie pas pour autant qu’ils n’ont pas d’effets bien concrets dans des comportements qui restent incompréhensibles sans eux. Dans le cas de la haine des femmes il suffit de regarder ces chiffres que nous venons de citer.
Toutefois, si la Corée du Sud est effectivement marquée par la haine des femmes, dirons-nous qu’elle n’est pas pour autant marquée par la haine des hommes ?
Il est vrai que le mouvement 4B est totalement minoritaire. Mais il serait dangereux d’ignorer que le taux de naissance est exceptionnellement bas en Corée.
Comme si les coréennes voulait assurer leur autonomie en réservant leur temps à leur carrière plutôt qu’à la maternité.
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