Bonjour-bonjour
Je tombe ce matin sur cet article qui évoque un tableau peu connu de Claude Monet intitulé « La pie » et qui est exposé au musée d’art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand du 8 mars au 30 juin 2024 dans le cadre de l’exposition Neige, en partenariat avec Orsay.
Claude Monet, tableau peint à Étretat en 1868-1869
L’auteur de l’article met l’accent sur la manière dont ce tableau a été reçu à l’époque, surprenant le public par sa tonalité claire loin des paysages bitumineux alors très courants. Et puis la leçon que donne Claude Monet : non, la neige n’est pas blanche, elle reflète toutes les couleurs de la palette du peintre.
Mais surtout, fidèle en cela à l’idéal impressionniste, Monet donne à voir ce que l’instant a de plus furtif : un oiseau perché sur une barrière et prêt à chaque seconde à s’envoler. Le peintre saisit l’instantané de la vie, sans doute parce que là est l’essentiel.
- C’est ici que le philosophe réagit : l’art a la responsabilité de nous donner une vision solidaire de la réalité de la vie en forgeant à travers ses œuvres des images qui en témoignent. Ainsi de ce tableau où le détail devient l’essentiel : tout ici est changeant, aussi bien l’oiseau sur la barrière que la neige qui va fondre. Mais n’est-ce pas aussi ce que nous donnent à voir nos sensations, toujours changeantes, selon l’heure, la lumière, mais aussi selon notre état d’esprit ?
La sagesse antique tirait de cette instabilité une leçon d’humilité : « Sicut umbra, dies nostri » (Nos jours sont comme l'ombre) disent sentencieusement les cadran solaires. Avec l’impressionisme c’est précisément cette variabilité qui donne de la valeur à l’existence.
Telle est du moins la leçon de La Pie
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