Bonjour-bonjour
Le dimanche, jour de loisir : c’est l’occasion de se cultiver. L’actualité nous offre un article détaillé sur l’histoire du … papier hygiénique. Et c’est vrai : la plupart d’entre nous connaissent le chapitre 13 du Gargantua où Rabelais détaille avec de gigantesques listes de matériel plus ou moins adapté, les méthodes pour se « torcher le cul ». Plaisante énumération calquée sur les études systématiques de la scolastique et ridiculisées par cette application.
Mais on oublie facilement que cette faculté de rafraichir son hygiène était encore problématique au 16ème siècle, comme en témoigne cette brève histoire :
- Chez les Grecs, la haute société utilisait des feuilles de poireaux, quand la population s’essuyait, semble-t-il, avec ses vêtements ou des cailloux lisses.
- La noblesse romaine bénéficiait déjà d’objets plus doux comme des serviettes en tissu ou en laine.
- Au Moyen Âge, on se sert de ce que l’on trouve dans la nature : des feuilles d’arbre ou du foin sont utilisés pour s’essuyer.
- Vers le XVIe siècle, les plus aisés s’offraient le luxe d’utiliser des bouts de tissus en lin et chanvre, voire pour certains en velours
- Au XVIIe siècle la grande invention qui révolutionna le lavage des fesses fut le bidet
- Les premiers à utiliser du papier pour l’hygiène intime sont les Chinois, dès le Ve siècle
- En 1857, l’Américain Joseph Gayetty propose pour la première fois du papier en feuilles volantes imprégnées à l’Aloé, dit "papier thérapeutique", ancêtre du papier toilette que l’on connaît aujourd’hui. (Tout ceci détaillé dans l’article cité)
Et qu’en dit le philosophe, convoqué pour donner un peu de hauteur à ces informations ?
Deux choses :
- D’abord que l’hygiène a été durant toute l’histoire un souci des hommes : malgré la diversité des moyens c’est d’abord la constance du besoin qui frappe l’observateur.
On sait que le chat, chasseur d’affût, supprime ses odeurs corporelles qui trahiraient sa présence.
Il est vrai que la nature l’a doté d’une souplesse dont nous ne bénéficions pas
- Ensuite nous sommes intrigués par l’omniprésence de ce besoin : quel intérêt pour l’espèce ? Serions-nous les lointains héritiers de chasseurs pour qui, comme pour le chat, le fait d’être inodores aurait été un avantage ?
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