vendredi 12 avril 2024

Le violeur à la trottinette : il a tout pour plaire – Chronique du 13 avril

Bonjour-bonjour

 

Voici un fait divers qui va nous reposer les neurones qui sont proches du court-circuit en raison de l’actualité mortifère de ces jours-ci.

Il s’agit du violeur en série de Grenoble, identifié grâce à son ADN et dont l’originalité est de se déplacer en trottinette électrique. Ce qui lui vaut le surnom de « violeur à la trottinette » qui n’est pas sans rappeler la Bande à Bonnot, jadis nommée « Les bandits en auto » en raison des puissantes voitures qu’ils utilisaient pour commettre leurs hold-ups, à une époque où les agents de police ne se déplaçaient qu’en vélo.

 

 

Vu ici

 

Mais l’essentiel n’est pas là. A Grenoble, tout le monde se dit surpris. Certains de ses amis ont dit « Oh, mais on le connaît ! C’est vraiment un mec lambda, proche de sa mère, de sa sœur. Il a une copine, ça nous a extrêmement choqués, elle est très amoureuse de lui, ça faisait longtemps qu’ils étaient ensemble ». Un commerçant qui connaît bien Milan (= le violeur présumé) et toute sa famille a surenchéri : « C’était un sacré travailleur, beau gosse en plus ! Donc bon, on se dit qu’il n’avait pas de raison à faire des choses de ce genre… ». (Lu ici)

Alors, on est habitué à l’extrême normalité de certains agresseurs et assassins : c’est même une caractéristique bien connue des pervers que de se fondre dans la masse des « gens normaux ». Mais ici, on souligne le fait que ce jeune homme « n’avait pas besoin de violer » pour calmer sa libido. Beau gosse, bien intégré et apparemment bien dans sa peau, il avait tout pour plaire et s’il avait eu besoin de changer de partenaire il n’aurait sans doute pas eu beaucoup de mal pour la trouver.

Seulement voilà - le violeur à la trottinette avait besoin d’autre chose : il avait besoin de violer, ce qui montre que c’est une bévue de croire que ces gens sont des frustrés en panne de partenaire. 


Allons plus loin : inutile de réfléchir bien longtemps pour constater que le viol n’est que le passage à la limite du rapport sexuel. C’est qu’en effet le coït traite le/la partenaire comme un objet et cela non seulement dans l’espèce humaine, mais aussi chez nombre d’animaux.


 

Cliché Gérard David

 

... Seulement voilà : le propre de la civilisation est de dépasser la nature et comme le disait Platon, si un seul déroge à cette règle on devra l’éliminer impitoyablement. C’est ainsi que, dans le Protagoras (321c), Zeus s’adresse en ces termes à Hermès :  « Établis en outre en mon nom cette loi que tout homme incapable de pudeur et de justice sera exterminé comme un fléau de la société ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire