vendredi 12 décembre 2025

Petit manuel de la haine ordinaire – Chronique du 13 décembre

Bonjour-bonjour

 

Ah!… Noël!... Noël avec l’amour du Petit Jésus pour les humains. Noël avec les flots d’empathie qui jaillissent de nos cœurs et qui inondent nos voisins, nos amis, nos parents – la Terre entière ! Et les rires des petits-enfants ; et les cadeaux…

 


Stop ! Vous ne croyez pas que ça suffit avec toute cette guimauve ? Renseignez-vous : même en ce moment la haine continue d’irriguer nos réseaux, chacun y cherchant des résonances pour justifier sa détestation des autres. Telle qui a cru possible d’injurier des féministes se trouve à son tour l’objet d’injures et de menaces anonymes.

- On va croire que l’anonymat est ici le moteur de la masse : on y trouverait un abri sûr pour être injurieux sans paraitre. C’est vrai, mais l’essentiel n’est pas là : il s’agit surtout de faire masse, de constituer un troupeau compact, tel qu’on puisse oublier qu’il y a des gens en dehors. La haine doit être unanime.

Mais la condition pour arriver à cela, c’est aussi d’avoir un objet reconnu comme haïssable.  Par exemple, une femme voilée ; ou un homme obèse ; ou encore un noir, un arabe, un homo… Que sais-je ? Pour haïr confortablement il faut haïr quelqu’un que l’opinion publique désigne comme détestable ; quelqu’un qu’il est légitime de mépriser. Rappelez-vous la stupéfaction de ceux qui humilient les « pédés » quand vous leur faites honte de leur comportement :

- « Si on ne peut pas se moquer des fiottes, alors on ne peut plus rien dire !? »

jeudi 11 décembre 2025

Et vous, ça va ? – Chronique du 12 décembre

Bonjour-bonjour 

 

Supposez qu’en cette fin d’année vous souhaitiez faire le bilan de l’état de santé des français : sur quoi porterait votre enquête ?

Santé publique France répond à cette question en étudiant (ici) le tabagisme, la consommation d’alcool et la santé mentale.

Résultat ? Si le tabagisme recule, les Français boivent (encore) trop (22 % des adultes ont dépassé les repères de consommation à moindre risque (plus de 2 verres en une journée) – et leur moral plonge (15,6 % des adultes ont vécu un épisode dépressif caractérisé en 2024, et un adulte sur vingt a eu des pensées suicidaires au cours de l’année.)

Mais plus que ces résultats, c’est le choix de ces mesures qui nous interroge. Pourquoi ces trois variables et pas d’autres comme la solitude, le chômage, la pauvreté ?

- On voit déjà que ce qui est interrogé, ce n’est pas la cause des misères françaises, mais leurs effets. Par exemple il y a sûrement plusieurs causes possibles à l’alcoolisme, mais on ne s’y arrête pas. Admettons seulement que ce n’est pas une manifestation de bonne santé. Idem pour la déprime ou pour la tabac.

- Ensuite, on mélange sans justification des faits qui peuvent être très différents : on peut fumer ou consommer de l’alcool par pur plaisir, sans avoir une pathologie particulière : entre le buveur festif et celui qui boit pour oublier on pourrait quand même ne pas omettre la différence.

- On devine alors qu’un jugement de valeur défavorable s’est glissé dans le choix des critères d’évaluation. On fait comme si, de toute façon, il n’était pas normal de fumer ou de boire.

 

Qu’en aurait pensé Churchill ?




mercredi 10 décembre 2025

Ah… Si Jésus avait été une fille – Chronique du 11 décembre

Bonjour-bonjour

 

Pourquoi ne peut-il y avoir des femmes prêtres dans l’Église catholique ?

Rester sans réponse devant cette question est d’autant plus irritant que la théologie vaticane qui est fort rigoureuse, répond grâce  à une construction de concepts qui allèchent le philosophe.

Les raisons de cette exclusion est bien expliquée, il n’y a qu’à se renseigner, et l’occasion nous en est fournie par la récente publication du rapport de la Commission Petrocchi qui refuse que le diaconat soit ouvert aux femmes. 

--> Lisons (ici) : à propos de la possibilité de procéder à l'admission des femmes au diaconat en tant que degré du sacrement de l'ordre,

* Les partisans de cette ouverture soutiennent que la tradition catholique et orthodoxe de réserver l'ordination diaconale (mais aussi presbytérale et épiscopale) aux seuls hommes semble contredire « l’égalité entre l'homme et la femme à l'image de Dieu », « l’égale dignité des deux sexes, fondée sur ce principe biblique » (réf. ci-dessus)

* De l’autre côté, la thèse suivante est avancée : « La masculinité du Christ, et donc la masculinité de ceux qui reçoivent l'ordre, n'est pas accidentelle, mais fait partie intégrante de l'identité sacramentelle, préservant l'ordre divin du salut en Christ.

On insiste alors « sur la signification « sponsale » ( = adjectif désignant la qualité d'époux, obtenue par l'intermédiaire du mariage) des trois degrés qui le constituent, et rejette l'hypothèse du diaconat féminin, affirmant comme on l'a dit que la masculinité de ceux qui reçoivent l'ordre n'est pas accidentelle, mais fait partie intégrante de l'identité sacramentelle.


Là, on a besoin d’une petite explication : « c’est quoi cette histoire d’union nuptiale ?

Ouvrez vos oreilles :

1° La masculinité du Christ, et donc la masculinité de ceux qui reçoivent l'ordre, n'est pas accidentelle, mais fait partie intégrante de l'identité sacramentelle, préservant l'ordre divin du salut en Christ. » 

- On vient de le dire. Mais on n'a toujours pas pigé pourquoi on parle de mariage entre le Christ et les fidèles?

2° Le principe, c'est que le mariage" est entre un  homme (= prêtre) et une femme

Une femme? Qu'est-ce à dire ?

La masculinité des prêtres résulte du fait que, dans la théologie catholique, le prêtre agit in persona Christi, “en la personne du Christ”, notamment lorsqu’il célèbre l’Eucharistie. = L’Église considère que le prêtre doit représenter sacramentellement le Christ homme, d’où l’idée d’une “ressemblance naturelle” (non morale mais symbolique).


3° Quant aux femmes, il est dit qu'elle représentent symboliquement l'Eglise, et que l'union avec le Christ se fait entre Lui et l'Eglise qui est le corps de croyants, composée de tous ceux qui ont accepté Jésus-Christ comme leur Sauveur personnel et reçu la vie éternelle. Le Christ, l'époux, a choisi d'aimer l'Église et de se sacrifier pour elle, pour en faire son épouse (Éphésiens 5.25-27 – Lire ci-dessous). De même que l’homme ne peut épouser l’homme, ni la femme épouser la femme, celle-ci ne peut incarner la personne virile du Sauveur

Alors, c’est cuit ? Pas du tout, car les partisans du sacrement des femmes font remarquer que la vierge Marie joue bien un rôle « salvifique » en tant que mère de Jésus, rôle qui peut justifier que des femmes célèbrent la messe.

 

Ah… Si Jésus avait été une fille, tout aurait été plus simple et les femmes seraient curé.

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N.B. Epitre de Paul aux Ephésiens :  « 25 Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle,

26 afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau,

27 afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. » 

mardi 9 décembre 2025

Y d’la joie ! – Chronique du 10 décembre

Bonjour-bonjour

 

Alors que se profile la campagne électorale des municipales, certains maires sortent de la banalité à l’approche des fêtes de fin d’année. Écoutez plutôt ces arrêtés pris par deux d’entre eux :

- Le maire d'Andrézieux-Bouthéon (Loire) a pris un arrêté afin de lutter contre la morosité ambiante. Du 1er décembre au 2 janvier, ses administrés ont l'obligation de sourire en toutes circonstances et sont encouragés à se vêtir de leurs vêtements les plus colorés.

« Faire la gueule ne résout rien. Tant qu'à faire, il vaut mieux sourire, se parler et ensemble faire en sorte de passer de bonnes fêtes » (Lire ici)

            - Dominique Potar, maire de Bezannes (proche de Reims), a pris cet arrêté : « du 1er décembre 2025 au 6 janvier 2026, chaque "habitation, commerce ou véhicule stationné sur le territoire de la commune doit arborer au minimum : une guirlande lumineuse (clignotante de préférence, sinon c’est triste), un élément kitsch assumé", comme un renne gonflable, un bonhomme de neige en chaussettes, ou un lutin en pâte à modeler. » (Lire ici)

 

Ainsi pour ces édiles, la joie est essentiellement une apparence, ce qui la rend accessible à l’obligation légale. En effet, comme nous le soulignions récemment, il y a bien des raisons de rester triste durant les fêtes de noël ; pourtant afficher un sourire et porter des vêtements de couleur vive est encore à la portée de chacun. On notera qu’à Bezannes le souci d’afficher la gaité passe également par des décorations de Noël au kitsch assumé. 

Outre le fait étonnant qu’être kitsch puisse passer comme un signe de joie, on relèvera que si la joie est conçue comme un signe, alors elle n’est pas un état psychologique - contrairement à l’avis de Spinoza. 

On relèvera aussi que l’affichage du même état d’âme peut être requis du peuple entier, comme on le voit avec les coréens du Nord, capable de pleurer en chœur lorsque passe le cercueil de leur bien aimé leader.




lundi 8 décembre 2025

La foule en délire – Chronique du 9 décembre

Bonjour-bonjour

 

Ce blog-du-jour pourrait être facilement remplacé par une série d’images, comme celles-ci qui montrent la foule qui se presse dans les musées sur les œuvres qu’il est bon d’avoir vues.

Le débat du jour porte en effet sur un projet visant à adapter le Louvre à des millions de visiteurs supplémentaires – sachant que ce projet risque de siphonner les crédits servant à améliorer la sécurité des œuvres exposées.

- Voyez donc ces images – de haut en bas : la Vénus de Milo qui est au Louvre ; Joconde également au Louvre ; mais aussi la Chapelle Sixtine au Vatican.

 

 

La Vénus de Milo (Louvre)

 

 

La Joconde (Louvre)

 

 

La chapelle sixtine (Vatican)

 

Allons droit au but : le rôle des musées est-il de rendre possible cet agglutinement de public autour des œuvres dont personne ne pourra profiter ? Si les musées ont pour fonction (en dehors de conserver les œuvres) de permettre au public de s’enrichir de la beauté et de l’intérêt de ces créations du passé, on voit bien que ça exclut cet afflux de gens dont l’intérêt n’est pas de jouir d’une telle contemplation – sans quoi ils ne viendraient pas dans de telles conditions.

Quoi donc ? Faut-il qu’on donne au public un lieu où faire un selfie en face d’un tableau ou d’une statue afin de faire savoir à tous qu’on a été en sa présence ? Est-ce à ça que l’argent public doit servir ? Mes impôts pour créer un espace spécial dédié à la Joconde pour qu’encore plus de monde puisse dire l’avoir vue ?

Quand Walter Benjamin parlait d’aura, ce n’est pas à cela qu’il songeait.

dimanche 7 décembre 2025

Né sous P.M.A. – Chronique du 8 décembre

 

 

 

Vierge d’humilité – fin XIVème siècle

 

Bonjour,

 

Vous m’avez reconnu ?  Oui, c’est moi, le petit Jésus. Et ça, c’est ma maman, la vierge Marie.

Vous me voyez là entrain de téter le sein de ma mère, entouré par la cohorte des anges qui sont en adoration devant moi.

Vous êtes étonné, parce qu’on est le 8 décembre alors que je ne suis né que le 25 ? Sachez que ma maman a soudainement accouché 15 jours plus tôt, alors que la crèche où je devais apparaitre le 25 était indisponible parce que le bœuf et l’âne gris étaient occupés ailleurs. On m’a simplement installé dans une grange à côté et le jour venu hop ! on va me transférer.

Qu’est-ce que vous voulez savoir de plus ? 

Pourquoi je suis cramponné à la tétasse de ma mère, et pourquoi j’ai ce regard soupçonneux sur les environs ?

Je vais vous le dire.

L’autre jour, je m’étais endormi après la tétée, et quand je me suis réveillé, j’ai trouvé un autre enfant – un bébé comme moi – installé sur les genoux de ma mère, entrain de lui sucer le lait – mon lait !

Je lui dis :

– Marie, que fais-tu, quel est cet usurpateur qui vole ton lait, mon lait ?

Et vous savez ce qu’elle m’a répondu ?

– Mon petit Jésus, cet enfant est en réalité ton frère jumeau, celui qui est né juste après toi et que j’ai caché dans une botte de paille pour éviter de faire des histoires.

Tu veux savoir ce qui s’est passé ? Toi Jésus, tu es le fils de Dieu, oui c’est vrai.  J’avais des difficulté à enfanter, et même le Saint-Esprit n’y arrivait pas : Il m’a alors pratiqué une PMA. Mais vois-tu, pour prévoir les rejets, le Saint-Esprit m’a implanté un deuxième embryon au cas où tu te serais évaporé.

Comme il ne pouvait y avoir qu’un seul Fils de Dieu, le Saint-Esprit m’a dit que le deuxième enfant, s’il venait à la vie, serait élevé anonymement par une autre mère. Mais, que veux-tu, c’était mon enfant, et j’ai voulu le garder avec moi.

samedi 6 décembre 2025

Haïssez-vous Noël ? – Chronique du 7 décembre

Bonjour-bonjour

 

Je connais des gens qui détestent Noël et qui n’ont qu’une hâte : c’est que les petites lumières s’éteignent, que la Dinde et le foie gras disparaissent des tables et que le Gros bonhomme rouge fiche le camp aves son traineau et ses rennes. Bref, ce sont des personnes qui font la g*** quand le joie pétille dans les yeux des autres.

Si vous demandez pourquoi lisez cet article écrit par des neuroscientifiques et vous comprendrez.

Voici un résumé : « La vérité inconfortable, c’est que nos fêtes ont été conçues pour une époque révolue. Nous avons greffé la technologie moderne, l’hyperstimulation urbaine et les attentes sociales irréalistes sur une architecture cérébrale préprogrammée pour le rassemblement tribal simple et la convivialité authentique. »

- Autrement dit, si nous remontons 300000 ans en arrière, nous trouvons des gens qui sont assis en rond autour d’un feu de bois à se raconter des légendes que tout le monde connait, et à chanter des chansons que le village entier reprend en chœur. Notre cerveau s’est construit pour répondre à cette situation, et comme il n’a pas évolué depuis, c’est toujours la convivialité tribale qui nous fait kiffer.

 


Comparez maintenant à la situation de fêtes de fin d’année, vous trouvez :

- Une dissonance émotionnelle, du fait de la joie que vous devez afficher en même temps que vous craignez les conflits familiaux. Vous devez sourire pendant que votre centre émotionnel crie « au secours ».

- En même temps, le cortex préfrontal médial qui régule les réponses autonomes et neuroendocriniennes au stress, se trouve saturé par des demandes émotionnelles contradictoires et sa capacité à coordonner les comportements s’effondre. Le résultat ? Une alternance imprévisible entre euphorie forcée et déprime soudaine.

- Nous sommes soumis à des messages nous présentant des « versions de Noël parfait », tables élégantes, sourires figés, cadeaux dispendieux, traditions idéalisées – et aucune trace de la vérité : les tensions, la fatigue, l’ennui, la solitude. Et c’est notre neurobiologie qui régresse face à cette surcharge informationnelle.

--> Notre cortex préfrontal est obligé de décoder les micro-expressions faciales, gérer les tensions non-dites, naviguer les hiérarchies familiales invisibles – situations ordinaires en temps de réveillons.

Bref : le Cro-Magnon que nous sommes n’est pas adapté aux Réveilllons de fin d’année.

Mais que faire alors ? 

- Réduire drastiquement la surcharge sensorielle : Limitez les interactions simultanées. Pas de téléphone pendant les repas. Pas d’écrans. Prenez des pauses silencieuses — même quinze minutes de solitude permettent au cortex préfrontal de se resynchroniser.

- Privilégiez la qualité émotionnelle par rapport à la quantité sociale : Quelques conversations profondes et authentiques avec une ou deux personnes

- Synchroniser vos rythmes biologiques : Exposez-vous à la lumière du jour (même grise), respectez vos horaires de sommeil, minimisez l’alcool.

- Arrêtez la comparaison sociale digitale : Bannissez Instagram, TikTok et les groupes familiaux WhatsApp pendant les fêtes

- Bref, faites la fêtes, oui. Mais comme du temps de nos ancêtres

vendredi 5 décembre 2025

Drones russes : bravo les gars ! – Chronique du 6 décembre

Bonjour-bonjour

 

- Dans l’air : 5 ou 6 drones suspects ; 

- En bas, la base ultra secrète des sous-marins nucléaires français et un bataillon des fusiliers marins qui assure la protection de la base, qui ont effectué plusieurs tirs anti-drones ;

- Résultat : drones abattus = 0 ; identification = 0

 


Ça se passait jeudi soir, on était en France dans un lieu ultra-sensible où chaque touriste est prié de ne faire aucune photo sous peine de sanction. Raison pour la quelle des fusiliers marins spécialisés dans la chasse anti-drones étaient là.

- Conclusion : ou bien on on n’a pas su nous préparer à la chasse aux drones ; ou bien ceux-ci constituent une arme très difficile à contrer et dont l’impunité appelle une parade urgente. 

 

On parle constamment des « guerres du futur » auxquelles nous devons nous préparer dès aujourd’hui. Mais il s’agit là de la guerre d’aujourd’hui à laquelle il fallait se préparer hier.

Si nous ne l’avons pas fait, c’est sans doute que les drones sont des armes extrêmement difficile à neutraliser, comme le prouve chaque jour la guerre d’Ukraine. Pourquoi ?

On avance que les drones sont plus évolués que les armes chargées de les combattre, qui sont encore en évolution. On ajoute aussi qu’ils sont une arme peu couteuse qu’on ne peut contrer qu’à un prix très élevé : on peut sans inconvénient en sacrifier un grand nombre tout en espérant faire passer quelques unités qui vont réussir la mission.

- S’agissant de la base de sous-marins nucléaires français on devine que la mission était de déstabilisation ; mais qu’elle aurait pu, tout aussi bien frapper la base, ce qu’aucun système d’attaque n’aurait pu réaliser jusqu’à aujourd’hui.

 

Le citoyen français se retourne vers son gouvernement et demande : « Qu’avez-vous fait avec nos impôts ? »

- Il est vrai qu’en France on se rappelle ce qu’il en a coûté en 1940 d’être en retard d’une guerre.

jeudi 4 décembre 2025

Quelque chose de plus grand que soi – Chronique du 5 décembre

Bonjour-bonjour

 

Je découvre toute une série d’articles qui pointent un phénomène qui m’avait échappé : on observe un retour de la pratique religieuse chez les jeunes, observable principalement depuis le carême 2025 (simultané avec le ramadan) qui a vu de nombreux jeunes se retrouver sur les réseaux (en particulier TicToc) pour évoquer cette pratique, affirmant faire le choix « de se consacrer davantage à Dieu, de jeûner, de ne plus jurer, de se priver de leurs gourmandises préférées, des cigarettes, du maquillage ». (Lire ici)

Les raisons de ce nouvel essor du religieux seraient, selon le frère dominicain Paul-Adrien « que les gens veulent des réponses à leurs questions, des réponses simples. Ils attendent qu’on leur donne un peu d’espérance. » Non seulement l’intérêt pour la religion augmente, mais encore « le grand corps social, athée, militant est en train de fondre au soleil »

On le voit : à côté du groupe Bolloré il faut aussi penser aux influenceurs de TicToc. Quant à l’action de la hiérarchie catholique, on n’assisterait pas à une remontée en puissance.

 

--> Une remontée de la pratique religieuse spontanément issue de la jeunesse, associée à un recul de l’athéisme ? Peut-on croire qu’il s’agit d’une tendance profonde et non d’une mode passagère ?

Je relève deux observations qui me paraissent significatives :

            * D’abord une quête de sens qui vise « quelque chose de plus grand que soi »

            * A cela s’ajoute la régression de l’athéisme en tant que réponse à cette quête de sens – et cela depuis l’effacement du marxisme et de la Grande Révolution prolétarienne.


Après Marx, Jésus ? Pourquoi pas ? Du moment qu’on a une réponse à nos « Pourquoi(s) » ?

mercredi 3 décembre 2025

L’IA : un engouement excessif ? – Chronique du 4 décembre

Bonjour-bonjour

 

Un des thèmes le plus évoqué ces jours-ci est la destruction d’emploi dûe à l’IA – et en particulier à l’IA générative. Il ne s’agit pas seulement des employés à des tâches peu compliquées, comme de préparer des dossiers ou fabriquer des documents standardisés, mais aussi des traducteurs ou des comédiens spécialisés dans le doublage des films étrangers.

Bien qu’on admette que souvent l’IA ne constitue qu’un instrument pour aider à la réalisation de certaines tâches, il n’en reste pas moins que des firmes comme Amazon ou – justement – Google annoncent des milliers de licenciements. 

- L’IA dévoreuse d’emploi ou simple outil au service des employés pour optimiser leur travail ? Le doute est-il permis ? On reconnait que les emplois les mieux protégés sont ceux où l’action humaine reste indispensable. On pense alors aux métiers de relations (infirmières) ou ceux qui exigent une activité créative : designers ou musiciens – encore que ce soit justement sur ces derniers métiers que les avancées de l’IA soient les plus spectaculaires.

--> Occasion de s’interroger sur la nature de ce facteur humain non « mécanisable ».

Par exemple, les doubleurs de cinéma se lamentent : l’IA parviendrait à imiter parfaitement la voix du comédien doublé, et l’IA générative façonnerait la diction pour s’adapter au contexte. Toutefois, il reste quelque chose que la machine ne sait pas faire, c’est jouer le rôle, car le doubleur doit aussi être un comédien qui interprète le personnage. Autrement dit, ce doublage mécanisé ça marcherait pour faire la voix-off d’un documentaire mais pas pour doubler Lady Macbeth.

- Mais enfin, pourquoi un chabot ne saurait pas imiter la joie ou la peine d’un personnage ? Si ça ne marche pas aujourd’hui, pourquoi ça ne marcherait pas demain avec de nouvelles machines ? – Peut-être parce que pour simuler le joie ou la folie, il faut la susciter en soi, être un peu terrifié comme Lady Macbeth sortant de ses cauchemars. 

Et ça, c’est le domaine des émotions, celui qui reste inaccessible aux ordinateurs.

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N.B. Nous aborderons prochainement la question de la comparaison entre la reproduction propre à la machine et la création propre aux humains

mardi 2 décembre 2025

La séduction est-elle un droit ? – Chronique du 3 décembre

Bonjour-bonjour

 

On évoquait il y a peu le statut de l’amour selon la Bible (Cf. ici). Dès l’origine du couple primordial Adam-Eve la Bible insiste sur le fait qu’à l’inverse de ce que l’on pense d’habitude, l’amour charnel doit être une reconnaissance de l’autre dans son statut de sujet, et non la sujétion de la femme au désir masculin.

Ce retournement de la relation sexuelle homme-femme reste encore aujourd’hui au centre des préoccupations. Écoutons Virginie Efira qui évoque la célèbre scène de « Basic instinct » où « Sharon Stone exerçait son pouvoir sur les hommes en écartant les jambes ! » (Lire ici)



Le décroisement des jambes dans Basic Instinct


On se souvient de cette séquence qu’on a même cataloguée comme la mise en scène d’une allumeuse – d’où le rejet de cette attitude comme avilissante pour qui s’y livre. 

- C’est précisément là que l’actrice porte le débat : « Ce n’est pas parce qu’on est une femme à la féminité exacerbée qu’on perd ses droits, sa dignité, et qu’on se soumet à l’homme pour autant. », concluant de façon très logique : « On a dépassé depuis longtemps le statut d’objet sexuel, alors pourquoi ne pas en devenir un si on en a envie ? ». Les femmes objet du désir masculin sont aussi des sujets qui ont pour projet d’être désirée – ou de ne pas l’être.

- Restons un instant au niveau de cette relation sujet-objet : être un sujet, c’est être source de ses volontés, de ses actes etc. Par contre, être un objet c’est être pensé par un sujet – et non une chose (qui existe par soi-même, qu'on y pense ou pas.). Par conséquent la seule question est de savoir qui produit cet objet : celui qui ressent du désir (production de fantasme) ou celui (= celle) qui suscite ce désir (séduction) ?

On a limité la question au fait de savoir quelle était la valeur morale de la séduction : car construire une relation désirante autour de l’attirance qu’on exerce sur autrui, c’est bien lui donner le statut d’objet. On ne suscite pas un désir sans rester le sujet actif qui modèle l’objet par le désir qu’on suscite. N’est-ce pas une faute comme le suggère Kant (à la suite de la Genèse) pour qui on doit toujours considérer l’autre également comme un sujet ? 

- Or la révolution féministe insiste sur le fait que les femmes peuvent rester des sujets tout en provoquant la libido masculine – et surtout que c’est un droit.

C’est sur ce principe que se situe l’actrice qui joue les rôles de femmes charnelles.

Mais c'est aussi là que se trouve le débat.

lundi 1 décembre 2025

L’IA : ce n’est pas parce que c’est déjà fait qu’il ne faut rien faire – Chronique du 2 décembre

Bonjour-bonjour

 

En 1925 les jeunes qui passaient le certificat d’études devaient répondre à ce questionnaire :

 


 

- Aujourd’hui, plus personne ne saurait répondre correctement à ces question – plus encore : chacun prendrait son smartphone et questionnerait Google, avec les réponses obtenues dans la seconde. – Éventuellement il interrogerait chatGPT pour une réponse plus charpentée.

 

Y a-t-il un inconvénient à procéder ainsi ? Aucun, sous réserve bien entendu d’avoir du réseau partout et toujours. Le rôle du certif’ était de vérifier que les jeunes de 11 à 13 ans disposaient d’un savoir de base leur assurant une bonne capacité à faire face aux besoins de la vie quotidienne (on suppose que la connaissances des difficultés financières sous Louis XV faisaient alors partie de ce bagage nécessaire)

- Et aujourd’hui ? A quoi bon se donner le mal d’apprendre ce qu’on peut savoir à tout moment simplement avec son smartphone ? (1) Certes, s’il s’agit d’un savoir ponctuel comme le nom de la préfecture de la Saône-et-Loire (cf. document) : il suffit de posséder la machine qui saura à notre place. Mais il y a des connaissances plus « structurantes », qu’on doit patiemment reconstruire en suivant le procédé de leur découverte pour les comprendre parfaitement et pouvoir les utiliser.

Si on demande à chatGPT de faire un exposé à notre place, à supposer qu’on ait à soutenir ensuite l’exposé, ça sera impossible si on n’a pas fait personnellement ce chemin de compréhension.

Autrement dit, l’IA : c’est comme la pub pour « la cuisine de Marie » (= plats surgelés) : « ce n’est pas parce que c’est déjà fait qu’il ne faut rien faire »

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(1) À lire : de Laurent ALEXANDRE, Olivier BABEAU – Ne faites plus d’études : Apprendre autrement à l'ère de l'IA(Ed. Buchet Chastel) Ce livre qui sort ces jours-ci nous met en garde : évitons de nous investir dans des études devenues inutiles, réservons nos efforts pour une autre façon d’apprendre.

dimanche 30 novembre 2025

Les guerres hybrides et l’art de la guerre de Sun Tzu – Chronique du 1er décembre

 


 

Bonjour-bonjour

 

Un ouvrage chinois datant de 2500 ans est en tête des ventes en librairies ; vous l’aurez peut-être déjà remarqué tant ses éditions de luxe retiennent l’œil. Il s’agit de L’art de la guerre de Sun Tzu, sous-titré :  comment vaincre en évitant le combat.

« Nourri de culture taoïste, Sun Tzu incite à utiliser le potentiel général des situations en intervenant le moins possible sur le champ de bataille. On fait plus pour nuire au potentiel d’un adversaire en sapant son plan qu’en tuant ses soldats. » précise cet article.

Bien entendu le succès de cet ouvrage en 2025 renvoie aux conflits actuels où des armées s’affrontent à coup de canons laissant un sillage de sang et de chair consumée. La question de savoir si la culture chinoise pourrait nous montrer comment, sans faire appel à la diplomatie, mais dans un affrontement sans armes obtenir l’affaiblissement de l’ennemi et son retrait du front des combats. Cela, Sun Tzu l’explique dans sa perspective Taoïste, et l’auteur de l’article cité montre que les concepts mis en œuvre par Sun Tzu sont opérants pour les conflits où la Chine actuelle se trouve engagée, particulièrement autour de Taiwan.

Mais la lecture de Sun Tzu est sans doute opérante ailleurs que dans les conflits impliquant la Chine. Si nous prenons le cas des guerres hybrides menées en particulier par le Kremlin, qui consistent à déstabiliser par tous les moyens les pays ennemis afin de les affaiblir, on peut les comprendre grâce au concept de « wuwei » qui explique, selon l’Art de la guerre, comment cultiver la situation où se trouve l’ennemi pour l’amener sans combats à capituler sans recours à la violence en stimulant simplement une tendance déjà à l’œuvre. Ainsi, quand les agitateurs russes nous donnent à croire faussement que l’antisémitisme est une force agissante chez nous, ou que nos dirigeants sont corrompus, font-ils autre chose qu’aggraver des failles déjà ouvertes chez nous ?

Alors, oui : (re)lire l’Art de la guerre est une bonne précaution si l’on veut se préparer à affronter nos ennemis en 2026.

samedi 29 novembre 2025

Surprise ! – Chronique du 30 novembre (2)

Bonjour-bonjour

 

Ouiiiiii ! Demain on pourra ouvrir la première case du calendrier de l’Avent – vous savez ces calendriers pourvus de 24 cases à ouvrir chaque jour du 1er au 24 décembre pour trouver un petite surprise et patienter ainsi jusqu’à Noël ? 

On pourrait se lamenter de voir cette coutume chrétienne (il s’agit d’attendre la célébration de la naissance de Jésus) devenir objet de consommation allant du plus banal (des chocolats pour les bambins) au plus trivial (des saucissons ou des produits de beauté pour monsieur/madame).

Mais je trouve plus intéressant de relever l’importance révélée ici de la « surprise ». 

La surprise, qui procure une joie inattendue, est en effet à la source du plaisir procuré par le calendrier de l’avent : chaque jour une petite case doit être ouverte, révélant un cadeau qui va, comme nous venons de le dire, du chocolat à la tranche de saucisson.

C’est ainsi que ce calendrier permet de calmer l’impatience d’être le 25 décembre pour jouir des cadeaux. Les petits cadeaux du Calendrier sont ressentis comme étant la petite monnaie des gros cadeaux qu’on trouvera sous le sapin le jour de Noël.

On peut trouver puéril le charme de la surprise quotidienne ; c’est pourtant là un des petits bonheur de la vie, chose que les amoureux savent réserver à leur aimé(e) : lui offrir une surprise chaque jours, quand bien même ce serait un bisou inattendu.

... Où ça le bisou ? Chut ! C'est une surprise !

Divorcés mais toujours dans le même lit – Chronique du 30 novembre (1)

Bonjour-bonjour

 

Le crise du logement est endémique en France avec des conséquences parfois surprenantes.

Ainsi de ces couples séparés mais contraints de vivre ensemble à cause de la crise du logement. Sachant que la cohabitation peut aller du canapé dans le salon jusqu’au partage … du même lit. (Lire ici)

On ne manquera pas de relever que cette situation constitue une limite : car, et c’est peut-être là le plus significatif, l’arrêt des relations sexuelles apparait comme la marque distinctive de la rupture matrimoniale.

En effet, lorsqu’un homme et une femme ne forment plus un couple, ils peuvent continuer a avoir des relations tout à fait amicales, surtout s’ils ont des enfants – sauf qu’ils n’ont plus de rapports sexuels. Lisez plutôt : « C’est une vie de famille : on a les mêmes habitudes, nos moments de joie, on part en vacances tous les quatre. On n’a juste pas de rapports sexuels » (raconte Maéva qui passe ses nuits sur le canapé du salon - Art. cité) 

 


La sexualité est donc le passage obligé des relations de couple et la survivance tenace de l’idée que le devoir conjugal se résume à cela en est la preuve.

Occasion de réfléchir à l’importance de ces rapports dits « intimes » : on pense que la diffusion des procédés contraceptifs a changé la donne : la procréation était jusque-là toujours liée à l’acte sexuel, au point que Freud lui-même n’hésitait pas à définir la perversion comme le fait d’avoir des rapports sexuels ne débouchant pas sur l’éventualité de la procréation (1).

Mais est-ce que ça change vraiment quelque chose aux relations entre un homme et une femme engagés dans une relation de couple ? Ma génération avait inventé « l’Union libre » et aujourd’hui on se vante de pratiquer le « polyamour » : s’il est vrai qu’on définit la rupture par le fait de ne plus avoir de sexualité commune, alors on se dit que ces pratiques, bien que consenties, ne peuvent pas vraiment porter la marque d’une nouvelle conception de la vie à deux.

Certains pensent que c’est là un fait de civilisation, et qu’on pourrait tout aussi bien dire que la fidélité matrimoniale consiste non à copuler toujours avec la même personne mais à consommer exclusivement la cuisine qu’elle mitonne.

En effet ; seulement ce n’est pas comme cela que les choses se passent.

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(1) Perversion : « Déviation par rapport à l'acte sexuel “normal”, défini comme coït visant à obtenir l'orgasme par pénétration génitale, avec une personne du sexe opposé » (Laplanche, Pontalis, 1978, p. 307).

vendredi 28 novembre 2025

Pilotage d’Airbus – Chronique du 29 novembre

Bonjour-bonjour

 

On apprend aujourd’hui que plusieurs milliers d’Airbus vont rester au sol, le temps de remplacer un logiciel de commandes. Voyez : « Airbus a notifié ce vendredi 28 novembre à l'ensemble de ses clients utilisant ce logiciel de commande "d'arrêter immédiatement les vols" après l'analyse d’un incident technique qui a "révélé que des radiations solaires intenses pourraient corrompre des données essentielles au fonctionnement des commandes de vol ». (Lu ici)

 

Quand on pilote un avion comme Airbus, que fait-on ? On agit sur des bouts de ferraille qui tirent ou qui poussent des câbles afin de déplacer des pièces de commandes ? Comme le frein à main de ma voiture, qui ressemble à ça : 

 


Frein à main d’automobile – Remarquez la crémaillère

 

On va pinailler parce qu’il n’y a pas de frein à main dans un avion. Et alors ? De toute façon les pilotes n’agissent jamais que sur des ordinateurs qui recueillent, interprètent et transforment les ordres en signaux, qui vont à leur tour faire réagir des commandes asservies à l’ordinateur. Autrement dit, l’homme n’agit pas sur la machine, il a besoin d’une autre machine pour faire l’interface avec son avion. Et d’ailleurs, aujourd’hui toutes nos machines sont asservies comme cela, ce qui fait que de « faibles femmes » conduisent à présent des bus qui font 20 mètres de long – voire des camions de 38 tonnes.

 

- Notre univers est un univers de machines, lorsque je tends la main, je n’agis que sur des systèmes d’asservissement numérisés et automatisés. Mais ce n’est pas tout : jusqu’à présent, c’est mon propre corps qui appuyait sur le bouton de commande, via des neurones, des muscles et des tendons. A présent mes neurones agissent sur une machine qui porte le mouvement en lui conférant la force nécessaire pour agir. On appelle ça un « exosquelette »

 


Ça, c’est l’exosquelette NOONEE, qui est une chaise exosquelette permettant l’alternance de posture assis-debout. (

Vu ici)

 

Assister nos gestes les plus communs de notre corps, c’est l’asservir à la machine : que ferons-nous lorsqu’elles tomberont en panne ? Imaginez des hackers ennemis qui paralysent tous nos exosquelettes en sabotant nos logiciels ? Nous ne saurons même plus lever la main pour nous gratter le nez.

jeudi 27 novembre 2025

Le spiritualisme scientifique – Chronique du 28 novembre

Bonjour-bonjour

 

Ce matin, alors que je visitais les news sélectionnées par Google pour moi-tout-seul, je tombe sur une info qui – à son tour – m’a fait tomber de ma chaise. Voyez plutôt : « Une physicienne formule mathématiquement ce qu’Einstein pressentait : la conscience précède la matière »

Et de poursuivre : « Le temps, l’espace, la matière ne seraient que des manifestations secondaires d’un champ de conscience fondamental. » 

A qui donc doit-on cette découverte ? Il s’agit de Maria Strømme, « scientifique rigoureuse, spécialisée en nanotechnologie et science des matériaux à l’Université d’Uppsala (Suède). » (Lire ici)

 

Bon. Je devine que la revue « Sciencepost » – qui se présente comme « magazine d’actualité et de vulgarisation scientifique » – est en train de broder sur un champs théorique bien plus limité relevant des mathématiques pures, lorsque les scientifiques se risquent à franchir les bornes de l’observation pour faire fonctionner les équations selon les seules lois des mathématiques. Beaucoup de découvertes fondamentales ont été faites à partir de là ; beaucoup d’erreurs aussi. La science progresse ainsi : pourquoi s’en étonner ?

- C’est qu’on est quand même frappé par la ressemblance entre ces hypothèses et les cosmologies orientales, telles que l’Inde nous en a donné l’exemple. Selon elles il existe une entité non matérielle, semblable à ce qu’on appelle usuellement « l’esprit » – et ici rebaptisée « conscience » – qui est une substance s’étendant de manière indifférenciée de l’Univers à l’individu, le quel n’en est en fait qu’une aliénation : l’esprit universel est piégé dans la différenciation du corps, fait de matière par laquelle l’individu se sépare du Grand Tout.

- Et que dit notre physicienne selon SciencePost ? « Dans ce cadre théorique, les consciences individuelles ne sont pas des îlots isolés produits par des cerveaux séparés. Elles constituent des portions d’un champ de conscience plus vaste et interconnecté, comparable à des vagues à la surface d’un océan unique. Notre sentiment de séparation, notre impression d’être des entités distinctes, découlerait d’une perception limitée de cette réalité unifiée. »

C’est un simple décalque des philosophies orientales qu’on prétend cautionnées par la science du seul fait qu’elles sont introduites dans un champs d’investigation mathématisé.

Pas besoin de se fatiguer les neurones : les Vedas avaient déjà prévu la venue de Jésus Christ ; ils ont bien pu deviner aussi qu’Einstein viendrait aussi.