dimanche 30 novembre 2025

Les guerres hybrides et l’art de la guerre de Sun Tzu – Chronique du 1er décembre

 


 

Bonjour-bonjour

 

Un ouvrage chinois datant de 2500 ans est en tête des ventes en librairies ; vous l’aurez peut-être déjà remarqué tant ses éditions de luxe retiennent l’œil. Il s’agit de L’art de la guerre de Sun Tzu, sous-titré :  comment vaincre en évitant le combat.

« Nourri de culture taoïste, Sun Tzu incite à utiliser le potentiel général des situations en intervenant le moins possible sur le champ de bataille. On fait plus pour nuire au potentiel d’un adversaire en sapant son plan qu’en tuant ses soldats. » précise cet article.

Bien entendu le succès de cet ouvrage en 2025 renvoie aux conflits actuels où des armées s’affrontent à coup de canons laissant un sillage de sang et de chair consumée. La question de savoir si la culture chinoise pourrait nous montrer comment, sans faire appel à la diplomatie, mais dans un affrontement sans armes obtenir l’affaiblissement de l’ennemi et son retrait du front des combats. Cela, Sun Tzu l’explique dans sa perspective Taoïste, et l’auteur de l’article cité montre que les concepts mis en œuvre par Sun Tzu sont opérants pour les conflits où la Chine actuelle se trouve engagée, particulièrement autour de Taiwan.

Mais la lecture de Sun Tzu est sans doute opérante ailleurs que dans les conflits impliquant la Chine. Si nous prenons le cas des guerres hybrides menées en particulier par le Kremlin, qui consistent à déstabiliser par tous les moyens les pays ennemis afin de les affaiblir, on peut les comprendre grâce au concept de « wuwei » qui explique, selon l’Art de la guerre, comment cultiver la situation où se trouve l’ennemi pour l’amener sans combats à capituler sans recours à la violence en stimulant simplement une tendance déjà à l’œuvre. Ainsi, quand les agitateurs russes nous donnent à croire faussement que l’antisémitisme est une force agissante chez nous, ou que nos dirigeants sont corrompus, font-ils autre chose qu’aggraver des failles déjà ouvertes chez nous ?

Alors, oui : (re)lire l’Art de la guerre est une bonne précaution si l’on veut se préparer à affronter nos ennemis en 2026.

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