Bonjour-bonjour
Je lis dans la presse de ce matin ceci : « La Grèce connait un taux de croissance élevé et elle a conduit une rigueur budgétaire très stricte, grâce auxquelles la République hellénique compte des milliards d’euros de solde budgétaire primaire, ce qui lui permet de rembourser ses créanciers par anticipation » (lire ici)
- Bien : on est content pour elle, mais nous voulons savoir à quel prix cette rigueur a permis de revenir dans des limites budgétaires applaudies par les marchés ? Car nous qui sommes dans une situation aussi peu brillante que la Grèce il y a quelques, années, nous risquons de devoir emprunter le même chemin pour revenir dans les limites de la bonne gestion des finances publiques.
Alors, tenez-vous bien : voici la recette grecque :
« Les impôts ont été augmentés, et de nouveaux ont été créés, rappelle Joëlle Dalègre spécialiste du pays méditerranéen. De plus, de nombreuses privatisations ont eu lieu.
De l’autre côté, les dépenses publiques ont fortement diminué » (Art. cité)
– Cela s’est traduit par :
* une baisse des salaires des fonctionnaires de 30 %, leur 13e mois a été supprimé, ainsi que leur prime à Pâques.
* Tous les droits sociaux, relevant du travail ou de la grève, ont été revus au nom de la flexibilité.
* Du côté des retraites, elles ont diminué entre 20 % et 40 %, avec un départ à la retraite à 67 ans pour avoir toutes ses cotisations.
* La Sécurité sociale a diminué de près de trois quarts depuis 2010.
* Les Grecs gagnent toujours moins qu’avant 2010 alors que l’inflation a bondi
* Le pouvoir d’achat des Grecs est, dans les faits, proche de celui des Bulgares, le plus bas d’Europe.
* Une génération de Grecs ne connaît que l’austérité, et « une partie de la jeunesse, de ses cerveaux, a fui » selon Joëlle Dalègre (Art. cité)
Vous comprenez peut-être mieux pourquoi nos élus ont tant de difficultés à voter le budget 2023 ?

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire