samedi 15 novembre 2025

La vertu dormitive de l’opium – Chronique du 16 novembre (1)

Bonjour-bonjour

 

Allez : un peu de science aujourd’hui.

Un cerveau gros comme une graine de sésame vient de déchiffrer ce que la science croyait hors de portée des insectes : expliquons. Le bourdon, cet insecte pollinisateur, possède un cerveau qui abrite moins d’un million de neurones. Pour comparaison, le cerveau humain en contient 86 milliards. Pourtant, ces minuscules créatures ont démontré une capacité que personne n’avait jamais observée chez un invertébré : elles peuvent apprendre à distinguer des durées différentes de clignotement lumineux. Autrement dit, elles comprennent les bases du code Morse. Pourquoi les bourdons possèdent-ils cette capacité alors qu’elle ne semble avoir aucune utilité évidente dans leur vie quotidienne ? (Lire ici)

Constatant que même les organismes dotés des cerveaux les plus rudimentaires possèdent naturellement une forme de perception temporelle, les scientifiques à court d’inspiration pour expliquer ce phénomène ont fini par dire : « Cette capacité d’encoder et de traiter la durée pourrait être une propriété intrinsèque du système nerveux lui-même, inhérente au fonctionnement même des neurones. »

On se rappelle qu’autrefois, pour expliquer que l’opium fasse dormir on évoquait la « vertu dormitive de l’opium ». Cette pure tautologie, qui faisait rire du temps de Molières, n’explique rien mais on fait comme si elle satisfaisait toutes les curiosités.

C’est bien commode : c’est comme cela que nous parlons du talent propre à nos dirigeants, doués de façon innée de la faculté de percevoir l’avenir 


 

Le Grand Timonier

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