Bonjour-bonjour
C’est sous le titre « Mafia sort de cette Corse » que la rédaction de Corse-matin reprend l’info illustrée par cette image (voir ici). Au premier degré, on constate que les manifestants corses ont une meilleure orthographe que les rédacteurs de Corse-matin pour lesquels l’impératif du verbe « sortir » obéit à une règle… disons exotique. (Je laisse de côté la « maffia » avec 2 « f » qui orne la pancarte sur la photo ; ainsi que la possession diabolique suggérée)
Sachant que les bulletins d’information de la presse écrite (c’est bien à cela que correspond ce billet publié sur le net, certes, mais néanmoins dans une version écrite) doivent être contrôlés avant publication, on doit hélas admettre que ce laxisme n’est pas seulement celui d’un jeune rédacteur inexpérimenté, mais bien celui, plus aguerri, d’un rédac’chef.
Cette faute est plus qu’un manquement à la langue française ; publiée dans la presse, elle est aussi un indicateur du niveau de corruption des règles grammaticales sans lesquelles on ne saurait plus communiquer entre nous. Et cette corruption-là n’est pas un effet de la mafia, mais d’une certaine façon elle est plus grave. On peut admettre que si la corruption de la langue est moins visible que celle de la société elle n’en est pas moins délétère : si c’est la Corse entière qui est victime de la mafia, c’est la France toute entière qui est victime de l’indifférence à l’égard de notre langue.

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