mardi 25 novembre 2025

Une sexualité biblique – Chronique du 26 novembre

Bonjour-bonjour

 

On ironise souvent sur l’incapacité de l’Église à comprendre l’importance de la sexualité humaine, allant jusqu’à en faire un obstacle sur le chemin de la rédemption. Un chrétien ne pourrait jouir du sexe sans risquer son âme – à moins bien sûr de n’y chercher que la procréation.  

- On aurait tort, du moins si l’on se réfère à la Note doctrinale « Une seule chair. Éloge de la monogamie » publiée mardi 25 novembre et qui explore la valeur du mariage (lire ici)

 

Ce document envisage les différents aspects du mariage y compris la sexualité en prenant appui sur le chapitre 2 de la Genèse où il est dit que, après la création d’Eve « l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un ».

Le mariage chrétien consiste à faire en sens inverse ce moment de la création : de la séparation de la femme et de l’homme on va vers leur (ré)union – l’homme et la femme se donnent l’un à l’autre pour ne former qu’une seule chair. 

- La sexualité occupe une place essentielle dans cette fusion qui est issue du don de soi. Certes, pas question de sacraliser le coït comme l’ivresse du transport érotique ; il s’agirait plutôt d’une expérience de la fusion des corps, chacun dépassant ses propres limites par la sensation issues du corps de l’autre.

 


--> Mais attention ! Il ne s’agit pas de limiter ce partage à l’expérience venue du corps de l’autre comme si on disait « Je ressens ton sexe comme le mien et ta langue comme ma langue » - Car la « chair » objet de ce partage désigne dans l’Ancien Testament non seulement le corps mais aussi l’âme dont il est indissociable. 

Mais il y a plus : le don par lequel la sexualité accomplit la prescription biblique de ne faire qu’une seule chair implique un renoncement : la sexualité est le don par lequel chacun renonce à son insularité pour s’ouvrir au partage avec l’autre. Pour le dire en termes plus philosophiques, dans la jouissance il n’est pas question de jouir du corps de l’autre, mais de jouir avec le corps de l’autre, effaçant ainsi son statut d’objet du désir

- Bref : la Bible nous donne une leçon de sexualité par laquelle il s’agit non pas de l’expérience furtive d’un plaisir qui culmine dans l’orgasme, mais d’un instant de consubstantialité, dont l’Église tirera l’idée qu’une telle fusion ne peut se pérenniser que dans l’enfant à naitre.

C.Q.F.D.

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